Dans les montagnes entre l’Italie et la Slovénie, un vieux campeur solitaire, un horloger qui aime vivre seul, recueille dans sous sa tente une jeune gitane qui a fui sa famille et son campement à cause d’un mariage arrangé avec un homme de cinquante ans. Elle a déshonoré son père et sa famille en se sauvant.
Un roman très original avec en filigrane les règles du jeu du Mikado, sorte de manuel de vie. Une construction en trois parties, la première est un long dialogue entre les deux personnages, la seconde, un échange de lettres, la dernière est un cahier dans lequel le vieil homme se livre enfin.
J’ai beaucoup apprécié les échanges entre la jeune gitane et le vieil horloger qui abordent des questions simples et essentielles, qui nous permettent aussi de mieux connaitre la communauté gitane, ses usages, ses affaires d’honneur, des gens délicats, il suffit de peu pour les blesser, chez qui l’hospitalité envers un étranger est immédiate.
Une rencontre entre deux cultures, deux visions du monde parfaitement opposées. De ces nombreuses conversations découlent une amitié unique et touchante.
Je dois reconnaître que j’ai été complètement dérouté par la dernière partie du récit où tout se précipite, le charme de l’écriture simple et poétique est rompu, ce rebondissement inattendu m’a paru complètement fantasque.