Hahahahahaha... HAHAHAHAHA !!! Faut le lire pour y croire...
Les Rêveries du promeneur solitaire, ce sont dix balades dans la tête de Rousseau ou plutôt dix ballades qui commencent par une petite musique accompagnée de réflexions intéressantes, surtout celle parlant de la vérité, pour finir dans la cacophonie comique la plus grotesque.
Jean-Jacques Rousseau écrit très bien, c'est indéniable, mais on sent très vite que c'est un enfant gâté, capricieux, ingrat et surtout qui aime s'écouter parler. Au début, ce n'est pas gênant car il veut réellement nous donner à voir la beauté qu'il voit avec ses yeux à lui et nous expliquer sa manière d'être au monde. J'ai vraiment été touchée par certaines de ses visions dans les premières balades, la description du lac de Bienne est très belle.
Puis le dénigrement des autres commence insidieusement, il renie toutes les manières de faire qui ne sont pas les siennes, bave sur certaines professions qu'il connaît très mal ou déclare que lui est à même de juger l'espèce humaine car lui est un homme sage et lucide. Un fardeau lourd à porter... Amen !
Plus on avance dans la lecture, plus on entend les effets de style, plus on imagine Rousseau monologuer face à une salle de fauteuils vides à l'exception de vous, lecteur, qui pleurez de rire.
Le point de non retour, c'est la septième promenade. Le point de crise où vous commencez vraiment à avoir très envie de finir cette lecture car ça tourne au règlement de compte. Le désespoir m'a gagné, j'ai commencé à m'arracher les cheveux en soupirant...
Puis on continue avec la huitième promenade, et bien que je ne sois pas psychiatre, je trouve que c'est un texte qui pourrait tout à fait résumer le trouble de la personnalité narcissique dans le DSM. C'était à crever de rire : "Oh pleurez sur moi, Jean-Jacques, le cœur le plus sensible que la Terre ait jamais porté. Punissez les méchants qui n'ont aucune empathie pour moi." Alors que le mec n'a clairement de l'empathie que pour lui-même. Euh ? Foutage de gueule ? Non, non, juste son narcissisme clairement affiché, mot après mot.
Puis vient la neuvième symphonie que je qualifierais d'héritage histrionique. Une plainte victimaire à laisser à sa génération qui l'a tant isolé et dénigré et aux générations futures pour qu'elles pleurent sur le pauvre petit Jean-Jacques pendant des siècles. Vous me trouvez dure avec ce petit bébé gazou gazou à sa maman ? C'est que vous n'avez clairement pas fait attention à ses propos, que vous étiez emportés par le style...
Puis le livre se clôt sur la dixième pépite où la misogynie ambiante explose en pleine apothéose. Et si j'avais été sa femme, je lui aurais demandé le divorce illico presto à cet enfant immature.
Merci Jean-Jacques, tu viens d'être rayé de ma liste des auteurs à lire car à part pour se fendre la poire quelques minutes ton propos n'apporte pas grand chose. Malheureusement pour toi, je ne pleurerai pas sur toi même quelques secondes. Voilà ma confession.