Mistral gagnant
"Le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants"... Isabelle Carré donne à lire une enfance de parfums et de madeleines de Proust, justement couronnée du Grand prix RTL-Lire...
Par
le 28 mars 2018
3 j'aime
Une mère à la folie insupportable, un père qui tient plus que tout aux apparences. Un petit studio près de la clinique, loin de l'univers bourgeois de sa famille qui l'a rejetée. Il ne faut pas que ses amies l'a voie, et surtout qu'elle signe bien le papier avant l'accouchement, une famille pourra accueillir son bébé.
Il est étudiant aux beaux-arts, il parle beaucoup, avec passion, il vient d'un milieu opposé au sien. Dès qu'il l'a voit, il lui trouve une grâce différente, elle capte toute la lumière, mais semble si lointaine, comme si elle ne fait que passer. Il l'aime telle qu'elle est, lui propose de garder l'enfant, d'en devenir le père.
Une maman qui s'est approchée plusieurs fois du bonheur, mais à peine entrevu, il s'échappe déjà, imperceptiblement elle quitte la partie, ses yeux se perdent dans le vague, hésite sur les mots, ne terminent pas ses phrases.
Une adolescente qui veut vivre avec des parents classiques dans une famille classique et non pas dans une famille bordélique.Une chambre d'hôpital, une perfusion, un lavage d'estomac, une tentative de suicide à 14 ans.
Les souvenirs d'enfance s'égrainent dans l'insouciance, les jeux, les rires, les courses dans l'appartement, les feux dans la cheminée, le piano et le voisin qui se plaint, voler des fleurs dans un cimetière, les expositions à Beaubourg.
L'écriture est légère et fluide, mais le récit se fait plus grave quand Isabelle Carré évoque la séparation douloureuse de ses parents et son envie d'habiter une zone neutre, l'homosexualité de son père et sa maman, privée de tendresse depuis son enfance qui plus tard sculptera des femmes sans bras.
Isabelle est une personne discrète et lumineuse, une actrice connue que personne ne connait réellement, dans ce récit qui ne respecte aucune chronologie, dans ce désordre à l'image de sa vie, elle nous livre avec toute sa générosité et sa fragilité ses blessures et ses cicatrices, un premier roman autobiographique émouvant.
Créée
le 2 févr. 2018
Critique lue 985 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Les Rêveurs
"Le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants"... Isabelle Carré donne à lire une enfance de parfums et de madeleines de Proust, justement couronnée du Grand prix RTL-Lire...
Par
le 28 mars 2018
3 j'aime
Touchant, intime, parfois poétique... mais surtout soporifique ! La comédienne Isabelle Carré raconte et se raconte. Se la raconte ? Autobiographie ou roman, ce n'est pas clair mais ce n'est pas...
Par
le 28 mars 2018
3 j'aime
Une mère à la folie insupportable, un père qui tient plus que tout aux apparences. Un petit studio près de la clinique, loin de l'univers bourgeois de sa famille qui l'a rejetée. Il ne faut pas que...
le 2 févr. 2018
3 j'aime
Du même critique
Prendre le temps nécessaire pour rédiger cette chronique. Choisir les mots, relire les phrases pour être certain de bien faire ressortir toutes les émotions ressenties à la lecture de ce roman à la...
le 11 janv. 2021
11 j'aime
1
An de grâce 1882, les cloches de New York annoncent la nouvelle année. La famille du juge Stallworth décide de lutter contre la dégénérescence morale de cette ville : salles de jeux clandestines,...
le 30 août 2023
8 j'aime
Le récit commence le jour où Louis Pelletier entouré de sa femme et de ses quatre enfants célèbre la réussite de sa savonnerie, un des fleurons de l'industrie libanaise. de mars à octobre 1948, de...
le 14 févr. 2022
7 j'aime