Mistral gagnant
"Le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants"... Isabelle Carré donne à lire une enfance de parfums et de madeleines de Proust, justement couronnée du Grand prix RTL-Lire...
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le 28 mars 2018
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Touchant, intime, parfois poétique... mais surtout soporifique !
La comédienne Isabelle Carré raconte et se raconte.
Se la raconte ?
Autobiographie ou roman, ce n'est pas clair mais ce n'est pas cela qui m'a vraiment dérangée pendant ma lecture. J'ai plutôt eu du mal avec le style que j'ai trouvé trop peu sûr de lui, je suis habituée à des plumes plus affirmées, plus téméraires, or l'excès de sensibilité qui transparaît dans le verbe d'Isabelle Carré - actrice que j'apprécie beaucoup au demeurant pour sa finesse de jeu - m'a très rapidement agacée. Sa narration m'a semblé surjouée, et au fil des pages, de plus en plus éparpillée. Sans doute était-ce l'effet recherché ? Entraîner le lecteur dans un rêve, ou plutôt dans les rêves de ses différents personnages, d'où le titre ? C'est exact que dans un rêve, on ne distingue pas de contours, de structure, on traverse un nuage, une pensée fugitive, on erre d'illusions en espoirs. Comme tout le monde, ça ne me déplaît pas, de temps en temps, de lâcher prise et de rêver, mais alors pourquoi confronter le rêve à la réalité et lui donner des visages si réels, ceux de ses propres parents et frères ? On sent tous les efforts déployés par l'auteure pour nous faire aimer ces derniers mais ça s'essouffle, l'ennui gagne du terrain.
Je ne peux pas dire qu'Isabelle Carré soit une bonne conteuse, j'ai surtout eu l'impression qu'il y avait dans son écriture davantage de bonne volonté et d'envie de bien faire que de talent. Je reconnais qu'il faut énormément de cran pour se mettre à nu ainsi, je veux donc voir dans ce premier roman un hommage, un peu bancal, rendu aux siens. Mais en ce qui me concerne, je continuerai à l'apprécier sur grand écran ou sur les planches, mais pas à travers ses pages.
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Créée
le 28 mars 2018
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