Les Rivières pourpres par Skarn-sha
Les rivières pourpres est le premier livre que je lis de Jean-Christophe Grangé.
Ayant vu le film, je voulais me faire une idée plus précise de l'œuvre.
Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans un monde de violence qui parait lointain et irréel mais pourtant si proche.
On suit alternativement les deux enquêtes, apparemment distinctes, de Karim Abdouf et de Pierre Niémans.
Les deux protagonistes n'ont en commun qu'une violence qu'ils refoulent difficilement.
L'un est un jeune flic, se sentant exclu et voulant se faire les crocs, mais qui stagne dans une petite ville de province où il ne se passe jamais rien.
L'autre est une légende dans la police, proche de la fin de carrière, tant par l'âge qu'à cause de ses méthodes brutales.
De plus, même les gravités des deux enquêtes diffèrent totalement. Tandis que Pierre enquête une affaire de meurtre sordides, dépassant la police locale au point de devoir faire sortir de sa métropole une légende comme lui, l'enquête de Karim n'est qu'une banale affaire de vol de photo, à peine rehaussé par la profanation d'une tombe.
Finalement, l'énergie et le caractère indomptable de Karim s'oppose à l'expérience de Pierre.
Toutefois, ces deux mondes que tout oppose ne vont cesser de s'entrecroiser pour converger en une seule et même enquête.
Au fil du roman, le rythme s'accélère, les chapitres devenant de plus en plus au courts, à mesure des révélations.
Le style de l'auteur est très efficace. Les nombreux rebondissements maintiennent le lecteur en haleine, lui laissant à peine le temps de digérer chaque énigme.
Les descriptions sont concises et font souvent mouche, en particulier celles des victimes.
Toutefois, il est un peu dommage que certaines descriptions soient un peu trop caricaturales comme celles des deux héros ou celle de nos provinces, qui vue par des parisiens, sont perçues comme un coin à bouseux.
Au final, Les rivières pourpres fait partit de ces livres dont on a du mal a décrocher une fois commencé.
Si ce livre est le premier que je lis de Jean-Christophe Grangé, ce ne sera pas le dernier.