Arrêtons de faire la fine bouche... Voici un livre qui tient la route de bout en bout.
L'auteur a été "Prix SNCF du polar en 2016" avec Terminus Belz. Une référence, en principe.
J'avoue avoir été happé par la narration, fluide, simple, sans complexe, et par cette histoire plutôt bien construite.
L'auteur nous plonge dans une cité du nord fictive qui pourrait ressembler à Bruay-en-Artois, Nœux-les-Mines, ou encore Béthune. La guerre d'Indochine suivie par la guerre d'Algérie, la crise de l'industrie à la fin du XXème siècle qui a traumatisée la région minière, les crises syndicales qui se superposent, un soupçon de corruption et d'accords peu recommandables et vous aurez le cocktail détonnant d'une société appauvrie, minée par le chômage, la pauvreté, et la démerde, quitte à faire plonger les personnages dans des situations tordues, dangereuses, voire mortelles, à la limite de la véracité.
Mais ça fonctionne...
L'auteur nous livre un panel d'individus haut en couleur, plutôt bien croqués, assez crédibles et surtout parfaitement raccord avec l'intrigue. Bref, un récit sympa, agrémenté par quelques "perles" comme le commandant de police qui fréquente des prostituées belges, hélas, sans argent... Passons car il fallait bien un moyen de recouper les personnages entre eux et de poser le cadre d'une histoire pas toujours très relevée en terme de moralité.
Quant au divisionnaire... bizarre comme il faut en permanence dans bien des histoires un flic "pénible" !
Je ne me suis pas ennuyé un instant et j'ai fermé ce livre en me disant qu'il en valait la peine. Et disons que les petites imperfections ne minent pas le plaisir de cette lecture.
A votre tour...