Livre étrange que ce China Miéville. Le monde d'Armada, cité pirate voguant sur les mers, est extrêmement fertile : créatures marines issues de mythologies variées, failles spatio-temporelles, hommes-moustiques, hybrides de machines, forces thaumaturgiques...
Pourtant, l'impression que ma laissée ce roman est elle d'un grand cafouillis. Trop riches, les descriptions s'emmêlent.
L'écriture alterne, de façon déconcertante, passages narratifs et phrases poétiques telles que « ores, dans ce fossé profond de la nuit où les instants se figent comme des objets et où nous qui nous trouvons dans les parages sommes libérés du temps, je pars marcher. »
Le personnage principal, Bellis Frédevin, n'est guère attachant. La sphère des personnages secondaires qui gravite autour d'elle est bien plus intéressante. Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé le roman empreint de longueurs qui ont nui à mon attention.
Reste la parabole intéressante qui se révèle à la fin du livre : Bellis, traductrice de son état, prend conscience de la façon dont elle a été amenée à faire passer des messages, l'entraînant dans des aventures fantastiques et terribles.
A lire si vous êtes curieux et motivés (et pas contre un peu de poésie philosophique)