Les Vagues par antarctica
Quand on ouvre The Waves (oui oui je la fais en Anglais), on ne sait pas trop dans quoi on se lance. Alors en abrégé, comme dirait ma prof de littérature: "ze noveule iz eu poétik noveule". Ce qui en soit ne signifie rien, si ce n'est qu'on ne va pas comprendre grand-chose à l'histoire.
Premièrement: il n'y a pas d'histoire. Choupinou, on est chez Woolf, il n'y a jamais d'histoire. Il s'agit avant tout d'un livre dont la matière première bouge, change, se métamorphose; elle n'est pas assez stable pour que l'on y raconte une histoire.
Deuxièmement: je ne suis plus assez trivial pour toujours avoir envie de comprendre ce que je lis. Il y a des romans qu'on ne peut pas comprendre parce qu'ils sont plus grands que la vie, parce qu'ils l'ont dévorée. D'autres qui explosent et brutalisent, qui sont des attentats terroristes. Et d'autres comme The Waves, qui portent et pénètrent le lecteur, comme la mer justement.
The Waves, c'est la poésie élevée au rang de roman, le roman élevé au rang de poème et la vie élevée au rang d'art. Alors merci Virginia d'avoir écrit ce roman et de m'éviter le tracas de vivre: j'ai juste besoin de te lire. Epouse-moi ?