André, ton portrait en costume de satin sur la 2ème de couverture, un espresso à la main... aurait dû m'alerter.
Parfois il faut savoir ne pas persister, même quand ton premier roman est un hit acclamé de toute part (moi y compris, j'en viens même à me demander si l'éblouissement Appelle-moi par ton nom n'est pas une erreur de jugement...). J'ai péniblement terminé ces divagations sentimentales, niaises et empruntées.
On navigue péniblement dans les égarements et regrets amoureux de Paul, entre l'Italie des vacances et le New-York huppé : Paul tombe amoureux d'un beau menuisier italien, puis d'un compagnon de tennis, puis d'une femme qu'il retrouve tous les quatre ans, puis d'une jeune admiratrice... toutes les rencontres amoureuses d'une vie en somme... décortiquées, pesées, fantasmées ou vécues, intercalées dans un mille-feuille écoeurant culs/envolées lyriques. Bienvenue dans le New-York huppé qui pratique le tennis à Central Park, enchaîne les cocktails mondains et parle de cantatrices italiennes du XIXe comme nous autres de la dernière série Netflix. C'est parfois ridicule, souvent ennuyeux, les dialogues sont compassés, les situations dignes d'un Barbara Cartland (avec beaucoup de mentions de bite en plus), je suis restée complètement hermétique du début à la fin.