"Les voies d'Anubis" fait partie des trois romans fondateurs du steampunk, et c'est pour cette raison que je l'ai lu. Pour autant, il ressemble peu aux romans steampunk francophones d'aujourd'hui (dont je ne suis pas, d'ailleurs, forcément friande).
C'est un roman assez agréable à lire, d'un rythme enlevé, qui fait appel, comme par jeu, à de nombreuses références essentiellement littéraires. Il joue également avec les genres : science-fiction, magie, littérature populaire du XIXème siècle, etc. Le tout fonctionne assez bien, on s'attache vite au personnage principal qui connaît, le pauvre, bien des vicissitudes. Cependant, le recours à tous ces genres, finit parfois par rendre un peu indigeste la lecture. L'introduction, notamment, est tellement absconse qu'on doit se forcer à continuer ; le passage qui se déroule en Égypte devient du grand n'importe quoi et donne très envie de décrocher ; le personnage même du clown se révèle assez fatigant, d'autant que tout ce qui tourne autour de la magie, n'est, non seulement pas expliqué, mais surtout à l'évidence pas maîtrisé par l'auteur.
Quant aux combats, assez nombreux, ils font certes preuve de plus de réalisme que dans la plupart des romans de fantasy (ce qui n'est pas bien difficile) ; on peut tout de même s'étonner que le héros sache aussi bien se battre (il s'agit d'un universitaire). Mais nous dirons que ça fait partie du charme de ce roman qui fait tout de même passer un bon moment si l'on est pas trop exigeant, et dont la fin rattrape les défauts.