Après avoir écouté une émission radiophonique sur le steampunk ("Mauvais genre" sur France Culture), j'ai tenté ma chance avec Tim Powers, espérant découvrir un genre et un auteur passionnants.
En vain. Depuis Fred Vargas dont je suis tombé amoureux, je ne parviens plus à m'enthousiasmer pour la fiction. Une fois de plus, je déchante.
Je ne sais si c'est le style, la structure ou la traduction, mais j'ai trouvé ce récit trop compliqué. Aficionado des histoires de voyages dans le temps, je suis très déçu par l'usage que l'auteur en fait. Les personnages sont nombreux et les voyages multiples s'imbriquent les uns dans les autres. Il y ajoute des histoires de magie égyptienne, un loup-garou, un complot. Les dates s'empilent. Les lieux et les personnages ne cessent de croître jusqu'à aveugler le lecteur distrait ou peu emballé.
Si bien que j'ai très vite été débordé par tout ce fatras, cette densité m'a rapidement écœuré. Pour ne pas arranger cet état de fait, il arrive fréquemment que Tim Powers mette une page ou deux pour dévoiler l'identité des personnages concernés et le lieu de l'action.
Tout semble organisé pour complexifier le récit. Peut-être les lecteurs de ce genre de littérature apprécient ce tissu d'informations, cet assemblage hétéroclite, car habitués à des textes plus simples et directs? Piètre lecteur de littérature de fiction, je n'ai pas le coffre pour encaisser, je n'ai pas su m'accoquiner à un texte que j'ai vécu comme vite ennuyeux. J'ai eu toutes les peines du monde pour le finir. La tentation de laisser tomber était très forte. Il m'a fallu plusieurs mois pour aller au bout. Et jusqu'à la fin, cette histoire emberlificotée m'a saoulé par la lourdeur de son dispositif et la charge narrative qui en découle.