Les Yeux des Ténèbres (The Eyes of Darkness) est un ouvrage de Dean Koontz écrit en 1981.
Pourquoi une critique de cet ouvrage en 2020 ? Car, depuis longtemps indisponible en France, il s’apprête à être réédité par les Éditions Archipel. La raison en est que cet ouvrage d’un des maîtres de la terreur a connu ces dernières semaines une popularité virale sur les réseaux sociaux, car mentionnant un mystérieux virus issu de Wuhan, en Chine.
Toutefois, ce n’est pas l’histoire d’une pandémie mondiale. Pour cela, vous pouvez vous tourner vers Le Fléau, d’un autre maître de l’horreur, Stephen King.
Ce roman suit l’histoire de Christina Evans, réalisatrice de spectacles pour les grands hôtels de Las Vegas. Tina Evans, divorcée d’un dealer de Black Jack, a perdu son fils, Danny, âgé de 11 ans, dans un accident de bus lors d’une randonnée en montagne. Elle n’a pas pu voir son corps, l’enterrement s’étant déroulé cercueil fermé au vu de l’état de la victime.
Longtemps traumatisée par cet événement, pensant parfois même son fils toujours vivant, elle espérait avoir passé un cap, à la veille de la première de son plus grand spectacle. Elle y fait par ailleurs la rencontre d’un avocat, Elliot Stryker, qui fit autrefois partie des services de renseignement de l’armée.
Mais, les cauchemars sur son fils sont revenus. Et, ces cauchemars prennent forme dans la réalité lorsque des événements de type Poltergeist surviennent dans sa maison et qu’elle retrouve, écrits sur le tableau de la chambre de son fils, les mots « PAS MORT ».
Pensant d’abord à une mauvaise blague de son ex-mari, une succession d’événements la persuadent que son fils est en vie, captif, et en proie à des phénomènes surnaturels. Elle se lance alors en quête de celui-ci, accompagnée d’Elliot Stryker, ce qui les mettra sur le chemin d’une vaste conspiration.
La traduction en français de cet ouvrage laisse à désirer. On n’y retrouve pas la magie des mots du maître Dean Koontz. Même si cette traduction a été révisée, on sent également qu’elle date. Les dialogues sonnent souvent faux, et peu d’entre nous se souviennent encore de ce qu’était le « Deuxième Bureau ».
Malgré cela, ce livre au rythme rapide reste captivant. La narration à la troisième personne alterne les points de vue des différents personnages, des deux côtés de la barrière, et les événements se déroulant sur une poignée de jours, plusieurs chapitres décrivent des faits se déroulant simultanément. Cela donne à l’histoire un caractère très prenant, et il est difficile de poser ce roman une fois qu’on l’a commencé.
Ce livre a été publié une première fois en 1981 sous un pseudonyme. Probablement car il relève plus du thriller que de la littérature horrifique auquel l’auteur était déjà un habitué. Il a été réédité dans une version révisée sous le nom de Dean Koontz en 1996. C’est là que le virus, originellement russe, est devenu chinois, car la guerre froide était derrière nous. Dean Koontz n’est donc pas un prophète, mais juste un excellent auteur. Et c’est bien suffisant.
Remerciements aux Editions Archipel et à Netgalley pour l’exemplaire fourni en échange de cette critique objective.
L’édition de livres étant perturbée par les événements bien réels que nous subissons en ce moment, ce roman sortira d’abord en version numérique le 9 Avril 2020. Une édition physique est prévue, à ce jour, pour le 20 Mai 2020