Les yeux des ténèbres de Dean Koontz, présentation
Tina croit voir son fils dans une voiture. Mais à chaque fois, elle se trompe. Danny est mort dans un accident, il y a un an. Elle n’a pas pu voir son corps car on lui a annoncé qu’il était trop mutilé. Elle croit qu’il est toujours vivant.
Depuis quelque temps, elle fait de nombreux cauchemars. Dans la chambre de son fils, des mots s’inscrivent et s’effacent sur le chevalet. Pas mort, pas mort, pas mort.
Avis Les yeux des ténèbres de Dean Koontz
Tina est divorcée. Elle a perdu son fils de 10 ans dans un horrible accident. Le deuil est difficilement acceptable, mais son travail lui permet de ne pas trop y réfléchir. Des éléments bizarres se mettent en place. Elle fait des cauchemars, des inscriptions sur un tableau, des changements brutaux de température commencent à lui faire peur. Malgré cette peur, elle arrive à faire face. Son premier spectacle est un immense succès. Elle rencontre un homme, Elliot, pour qui elle va très vite éprouver des sentiments. En discutant avec lui, elle lui fait part de certains éléments, notamment le fait qu’elle n’a pas pu voir son fils dans son cercueil. Avocat, il lui propose de demander l’ouverture du cercueil à un juge. Elle accepte. C’est le Nouvel An, ils doivent passer la soirée et les quelques jours qui suivent ensemble. Mais, chez lui, il est agressé par deux hommes qui révèlent travailler pour une organisation secrète gouvernementale. Il arrive à s’en sortir et roule très vite vers la maison de Tina. Les évènements s’enchaînent. Ils se rendent compte que leur vie ne tient plus qu’à un fil. Est-ce dû au fait de la demande d’ouverture du cercueil ? Est-ce que le fils de Tina est vraiment mort ? Que vont-ils trouver ?
Qu’est-ce que j’ai en ce moment avec les polars ? Ils sont peu à trouver grâce à mes yeux. C’est le cas de celui-ci. Dialogues creux, rebondissements qui ne me tiennent pas en haleine, je ne trouve absolument pas matière. Ce roman, écrit dans les années 80, est annoncé comme étant une anticipation à ce que nous connaissons cette année avec l’épidémie de Covid-19. Sauf que à part quelques lignes, en milieu du roman, et à la fin, concernant des études faites en Chine, en Russie ou ailleurs et les Etats-Unis qui font des tests en ce sens, il faut attendre la fin du roman pour que le mot soit réellement prononcé.
Le début de ce roman était sympathique avec une jeune femme qui a, pendant un an, mis au point un spectacle, présenté à Las Vegas. Elle tient à ce spectacle qui peut lui ouvrir de nombreuses portes. Tina aime la danse, Tina aime le beau, Tina aime faire rêver et trouver des idées à mettre en pratique. Malgré son divorce et la perte de son fils, elle essaie de tenir bon. Ces messages de l’au-delà, ces manifestations étranges auraient pu la faire plonger dans la folie. Mais non, au fur et à mesure, elle sait que son fils n’est pas mort, elle le sent et surtout elle estime que ces messages viennent de lui. De ce côté-là, les enchaînements, les explications sont bien menées, je ne trouve rien à redire, mais ce n’est pas assez dense pour que cela fasse réellement peur. Mais la rencontre avec ce séduisant avocat, leur quête pour la vérité, leurs échanges, les courses contre la montre n’ont aucun caractère d’urgence, à mon goût, même à la fin sur les 50 dernières pages.
Les manifestations psychiques développées par l’enfant, les appels à l’aide, ce qu’il apporte à sa mère et à Elliot sont les plus intéressantes à mon goût, mais pas assez développées, ce qui est bien dommage.