La voix du sang
S'il est un autre vampire qui tient la dragée haute au fameux comte en terme de popularité c'est bien Lestat. En inventant le personnage en 1976 dans son roman Entretien avec un vampire, Anne Rice...
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le 19 nov. 2019
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Les œuvres d'Anne Rice sont des œuvres majeures car elles révolutionnent brillamment le mythe du vampire. On peut considérer que celui-ci a jusque-là connu deux étapes métaphysiques successives en à peine plus de deux siècles.
Petite digression :
(Probablement qu'une troisième étape fut franchie par les oeuvres de Meyer, malgré leur style médiocre, elle semble amorcer une figure nouvelle, débarrassée d'un mal essentiel, qu'il soit humain ou surnaturel, pour incarner l'étape transitoire de l'adolescence, une acceptation de soi moins essentielle. Cependant je ne m'y attarderai pas car cette œuvre est ultérieure à celle d'Anne Rice, a priori moins intéressante, et surtout son influence est plus limitée. Cette étape influença certes en partie la fameuse "bit-lit" mais celle-ci n'est pas dénuée de l'influence d'Anne Rice non plus. De plus, elle provoqua aussi un phénomène de rejet et une perspective opposée, retour à l'influence de la figure "originelle du vampire", amplifiant même sa nature horrifique.)
Fin de la digression.
La première figure du vampire le définit avant tout comme un être subversif et effrayant à la fois dangereux et fascinant, il incarne finalement la fascination de la mort qui habite l'homme. Cette figure s'inscrit au XIXème siècle sous la plume de grands auteurs tels que Goethe, Byron, Le Fanu, et tendra à se cristalliser définitivement sous les traits du fameux Dracula de Bram Stocker. Cette incarnation semble le parachèvement ultime de cette première étape, à tel point qu'elle vampirise le mythe et est reprise par presque toutes les œuvres autour de ce mythe durant huit décennies.
Les œuvres d'Anne Rice introduisent alors à la fin des années 70 une véritable révolution métaphysique. Son premier roman sur le thème, Entretiens avec un vampire, place le vampire dans une réflexion plus globale sur le rapport de l'individu à son propre mal. La rédemption passe-t-elle par le sentiment de culpabilité face au mal qui nous habite ou par son acceptation. Cette problématique métaphysique fut si brillamment développée dans ses œuvres, qu'elle imprégna le mythe tout entier. Aujourd'hui encore, les plus grands succès vampiriques se fondent sur des avatars de ces personnages. Cette distinction culpabilité/acceptation s'incarne chez Louis et Lestat dans son roman, mais aussi dans les trois séries télévisées de vampire les plus connues : Angel/Spike dans la série Buffy, Stefan/Damon dans Vampire Diaries, et Bill/Eric dans True Blood. Le traitement des personnages est d'ailleurs souvent similaire, l'incarnation de la culpabilité sera par exemple toujours l'occasion de présenter un personnage incapable de se contrôler, et véritable analogie de l'alcoolique, incapable désormais de se contrôler dès qu'il cède, ne serait-ce qu'en partie à sa part sombre. Il faut noter au passage l’influence de la spiritualité catholique d’Anne Rice, d’origine irlandaise, qui se confronte à la préséance aux Etats-Unis d’une spiritualité protestante. Le duo du personnage symbolise l’opposition du libre-arbitre à la prédestination, de la rédemption active au sentiment d’une culpabilité originelle. Cette réflexion spirituelle ne doit cependant pas être perçue de manière purement théologique et se révèle davantage métaphysique, pouvant dépasser le cadre de la religion dans une réflexion sur la nature humaine et sa propension au bien et au mal. D’ailleurs la spiritualité d’Anne Rice, si elle est marquée par les cadres de pensée catholiques, n’en est pas moins complexe. Elle fut d’ailleurs un temps athée, avant de revenir au catholicisme puis de rejeter la religion sans rejeter Dieu. C’est d’ailleurs le rapport du christianisme à la sexualité qui la poussera à cette désaffection. Pourtant, une étude complète des théologies catholiques, montre la coexistence de rapports au corps contradictoires au sein de cette même religion, oscillant d’un dolorisme à une glorification des sens. Mais là, encore, américaine, la prégnance puritaine dans le christianisme américain, on comprendra facilement son rejet de la religion sur ce sujet. Mais c’est justement le fait que son analyse psychologique de l’humain dépasse la perspective religieuse qui permettra à cette dichotomie analytique de pouvoir être autant reprise dans les variations ultérieures du mythe.
Cette influence essentielle des œuvres d'Anne Rice marque le caractère majeur de ses œuvres. Sans ce constat, on pourrait croire qu'elles marquèrent moins le mythe que le Dracula de Stocker car elle n'imposa pas autant ses incarnations (Lestat et Louis). Il y a pourtant des raisons très pragmatiques à cela. Reprendre ses incarnations, c'est renoncer aux droits d'auteurs, et c'est aussi l'impossibilité d'actualiser pleinement le mythe car Dracula est tout de même intrinsèquement lié au personnage historique, Vlad Tepes.
Étant donné donc l'ascendance des chroniques d'Anne Rice sur le mythe, il me semble primordial de chercher à saisir en quoi cette œuvre est si brillante.
Bien entendu, le premier roman pose les bases des deux avatars précédemment mentionnés et synthétise l'essence de cette révolution. Cependant, il me semble que c'est Lestat, Le Vampire, ce second tome, qui parachève réellement cette révolution et lui apporte toute sa subtilité. Une subtilité qui ne sera d'ailleurs pas forcément présente chez les épigones de l'auteur.
Dès le début du roman, l'audace de celle-ci s'exprime par le choix d'un personnage, d'origine française, alors que l'auteur est américaine. Cette nationalité est loin d'être anodine et est pleinement et étonnamment très intelligemment utilisée. Ancré dans ses origines sociales et historiques, le personnage se définit par sa nationalité donc, mais aussi son siècle et sa catégorie sociale, un petit noble né en Auvergne peu avant la révolution. Le piège auquel succombe beaucoup de français est l'analyse anachronique de l'ancien régime et de la noblesse, souvent honteusement amalgamée à la bourgeoisie libérale à laquelle elle s'oppose pourtant. Cet amalgame, certes français, est aussi généralement et de manière plus logique américain, une civilisation née de l'époque moderne et du monde bourgeois. Les états-unis n'ont jamais réellement connu la noblesse et la fantasme donc sous leur vision bourgeoise et capitaliste. Leur vision du monde médiéval subit au passage le même écueil. Entretiens avec un vampire donne l'impression de tomber dans le piège dans sa description de Lestat qui apparaît comme l'incarnation de la propagande républicaine, un cruel seigneur égoïste et dominateur. Mais ce second tome est narré d'après la focalisation de Lestat et remet totalement en cause ce point de vue. Il analyse même l'amalgame dont je viens de parler et justifie son apparition dans le premier tome par la focalisation du premier tome narré par Louis, un riche propriétaire terrien, issue de la bourgeoise d'une Louisiane esclavagiste. Cette explication rapide au début de ce roman est doublement intéressant, il apporte d'abord de la profondeur au premier tome, en insistant sur l'importance de prendre conscience d'une narration particulière, déterminée par une focalisation interne, mais cela pousse aussi indirectement à porter ce même regard sur le second tome qui n'est pas exempt d'une narration subjective. Le narrateur est cependant plus intéressant de mon point de vue car il prouve ainsi qu'il a conscience de sa subjectivité, ce recul permet alors une narration naturellement plus critique envers elle-même.
Lestat est plus généralement, un narrateur intéressant, qu’on admire facilement et cela, avant même qu’il ne devienne un vampire, c’est probablement sa grande force comparé aux autres avatars. C’est un héros complet, chasseur, guerrier, amateur d’art et d’érudition. Ses qualités sont nombreuses, sa beauté est déjà présente. C’est aussi un homme insatisfait, qui refuse la superstition, la médiocrité, la stagnation car, plus important encore, c’est un homme à la recherche de l’absolu. Jeune, ses vocations seront multiples et variées, aspirant à la vie de moine puis à celle de comédien. Deux aspirations qui pourraient sembler opposées si elle n’avait pas pour point commun un mode de vie sans concessions. Dès le début du roman, il dépasse donc le cadre du héros traditionnel et se fonde dans le moule du héros romantique, tourmenté car s’il aspire par exemple à la vie de moine, ce n’est pas par piété mais par admiration d’un mode de vie pur et sans concessions. La spiritualité du personnage est subtile, elle refuse les religions, est presque Nietzschéenne, fondée sur le concept de création et d’action. C’est pourquoi il incarne un personnage principal davantage intéressant lors d’une narration à la première personne que Louis dans Entretiens avec un Vampire. C’est un personnage agissant et évoluant sans cesse. S’il rejette sa famille, c’est qu’elle se satisfait de sa situation, qu’elle s’en honore, alors qu’il y voit, lui, une incitation à devenir moteur des évolutions. Il incarne finalement une véritable noblesse des Lumières.
Sa recherche aristocratique d'excellence, intellectuelle comme artistique, n'eût pas suffi à en faire un personnage aussi parfaitement réussi. C'est aussi un personnage touchant car sa grandeur est tragique. Il a beau accepter sa nature vampirique, il n'en est pas moins à la recherche d'une compréhension plus fine de celle-ci et recherche aussi constamment sa place parmi le monde des mortels. Cette place semble inaccessible d'où le tragique de son amour pour le genre humain qui fut décuplé par sa transformation. Cet amour a beau être "amoral" ou du moins fondé sur une conception non-religieuse et une acceptation de la mort, comme élément naturel, voire juste pour les malfaiteurs et criminels, il n'est jamais atteint. Si le mot tragique se révèle particulièrement pertinent, c'est que cette impossibilité est annoncée par d'autres vampires dont l'expérience semble prouver le contraire. Mais la "grandeur tragique" du héros le pousse à ne jamais renoncer et nous amène à croire nous-même à cette possibilité. On en souffre d'autant plus face aux tragédies qu'il vit. Les personnages qui lui sont les plus proches sont toujours sources d'une inévitable séparation. Sa mère incarne probablement le personnage le plus intéressant à ce point de vue. Elle est d'abord un personnage intéressant car elle contraste avec le reste de sa famille. Véritable aristocrate d'esprit, elle dépérit dans cette famille noble sans goût pour les arts et l'érudition, sans ambition d'une grandeur qui lui échappe. Sa fragilité la pare d'une aura de victime angélique. Malgré cela, se révèle déjà en ce personnage, une certaine amertume, une rébellion avortée. L'amour qu'elle porte à Lestat est d'ailleurs d'origine égoïste, ce qu'elle aime en celui-ci, c'est de retrouver la révolte qu'elle habite mais que son statut de femme n'a jamais pu permettre de s'exprimer. Elle voit en Lestat l'espoir d'un être dans une situation similaire à la sienne mais avec l'espoir qu'il fasse éclater ce carcan. Leur relation est empreinte d'un paradoxe, son attachement d'une rare intensité pour le héros atteint une intensité qui diffère d'un amour maternel classique mais se conjugue à une nature froide et solitaire. Sa transformation en vampire aurait pu être à l'origine d'un inégale couple inséparable incarnant l'excellence, si une différence profonde entre les deux êtres ne les destinait à ne pouvoir vivre ensemble. S'il a pu sauver sa mère de la mort, et la sauver de sa fragilité, s'il a pu lui offrir la force lui permettant son épanouissement et la mise en acte de sa rébellion, Lestat n'a pu l'affranchir de cette vie de désillusion, il n'a pu la libérer d'un genre humain dont la cohabitation fut toute sa vie de mortel qu'oppression. Sa liberté nouvelle ne l'amène pas à vouloir communier avec une humanité dont elle a définitivement pris ses distances, mais au contraire à s'en éloigner pour apprécier l'expérience d'une individualité libre confrontée au monde et à la nature. Le héros, quant-à-lui ne fut pas nourri de cette amertume et sa situation le pousse donc à l'opposé à vouloir communier avec cette humanité avec laquelle il n’a pas pris ses distances. Il souhaite changer sa solitude spirituelle comme état de fait, quand Gabrielle, sa mère, souhaite au contraire pouvoir l'embrasser pleinement. Les indices quant à ces destins opposés sont posés petit à petit dans l'œuvre et seront explicités comme une prophétie tragique par la suite. Anne Rice excelle en surprenant par de petites subtilités, le tragique de la situation amène généralement à une détérioration progressive de la relation qui s'accompagnerait d'une amertume de la mère, se transformant en haine. Pourtant, les deux personnages incarnent encore l'excellence dans cette tragédie et chacun finit par assimiler cet avenir inévitable sans que cela ne transforme leur amour en haine. Je m'attendais ainsi à ce que Gabrielle et sa relation avec Lestat se révèlent de plus en plus détestables alors qu'on finit au contraire par s'y attacher davantage.
Si je développe davantage mon analyse sur ce personnage, c'est qu'il est présent dès le début du roman et introduit donc l'aspect émotionnel qui parcourt tout le roman. Mais en réalité, la structure du roman est fondée sur les rencontres successives de Lestat avec d'autres vampires tout aussi tragiques et différents les uns des autres. Ainsi Nicolas se révélera une préfiguration ratée de Louis de La Pointe, un vampire incapable d'accepter et de vivre avec le mal qui l'habite, obsédé déjà en tant que mortel par son sentiment de culpabilité. Armand incarnera lui la tragédie d'un homme qui n'arrive pas à accepter le changement de monde qui l'entoure, la mort d'une civilisation. Il introduit une réflexion sur le poids du temps pour immortel. Ce dernier est doublement intéressant parce qu'il vient illustrer une théorie d'Anne Rice sur l'Humanité et l'Histoire. Ainsi ne seraient capables de supporter naturellement l'immortalité que les mortels nés dans des civilisations décadentes et agonisantes. La désillusion face aux valeurs de sa propre société est l'élément le plus plus propice à la prise de conscience et à l'acceptation naturelle du perpétuel cycle de la vie et des civilisations. Être un vampire, c'est accepter véritablement la mort comme élément essentiel omniprésent qui ne s'attaque pas qu'aux hommes mais aussi aux civilisations. Enfin Marius apportera tout un récit de l'Histoire des vampires qui viendra fonder une véritable mythologie annonçant les multiples récits qui suivront. Ces rencontres successives suivent donc une véritable progression et ne se contentent pas d'accumuler des péripéties. Gabriel et Nicolas introduisent une réflexion sur le rapport de Lestat aux hommes, Armand lui amène à une réflexion sur son rapport à la société et Marius mène sur la relation de Lestat au monde. Cette progression est d'autant plus essentielle, que l'intrigue ne se fonde pas sur une quête concrète, un objectif à atteindre, on se contente presque de contempler Lestat vivre. Sans cette richesse, cette absence de but concret pourrait ennuyer, mais la densité présente évite cet écueil. La richesse de l'œuvre est telle que je fus constamment ou presque passionné.
Pour terminer, j'aimerais revenir sur deux points.
Le style tout d'abord. J'ai adoré ce style. La narration à la première personne manque souvent d'ampleur à mon goût, pourtant, on retrouve cette ampleur continuellement car la personnalité de Lestat l'habite. Au foisonnement, au romantisme de la langue, s'ajoute une excellence aristocratique naturelle, et non pas compassée. Et l'usage régulier du subjonctif imparfait n'y est pas pour rien. Je pourrais développer bien plus en détail les qualités de ce style mais un doute me freine. S'agit-il du style d'Anne Rice ou du traducteur, Béatrice Vierne, (j'avoue avoir lu la traduction). L'harmonie du fond et de la forme me pousse à y percevoir le reflet du style de l'auteur. Pourtant, le style du premier tome “Entretiens avec un vampire” diffère totalement et se révèle bien moins agréable. Certes plusieurs raisons peuvent l'expliquer : le changement de narrateur, le premier tome est narré par un bourgeois cultivé américain (bien que francophone) et non par un aristocrate français ; l'expérience de l'auteur qui s'améliore de tome à tome joue possiblement aussi un rôle. La relecture des tomes suivants, traduits par d'autres, m'aidera peut-être à un avis plus conclusif sur le style d'Anne Rice mais de mes souvenirs, il n'était pas aussi riche. Cependant l'usage du subjonctif imparfait me semble une délicatesse de la traductrice qui ne peut pas révéler un choix particulier de l'auteur de base par exemple.
Enfin j'aimerais terminer par le seul vrai défaut que je trouve à cette œuvre, sa fin quelque peu précipitée et jurant un peu avec le reste de l'œuvre. En tant que préquel, une grande partie de la vie de Lestat n'est pas narrée pour ne pas répéter finalement l'intrigue du premier tome. Un résumé de plus d'un siècle et demi ramène donc rapidement le récit à l'époque contemporaine. Le style change, le personnage aussi a évolué, et on a une désagréable impression de fracture, on reconnaît Lestat mais on sent tout de même que certaines étapes de l'évolution nous manque, qu'on pas ressenti l'évolution du vampire. La lecture du tome 1 ne suffit pas à combler ce trou. Outre que sa narration biaisée ne nous permet pas d'entrer autant dans l'intimité du personnage, l'intrigue même s'arrête un peu moins d'un siècle avant l'époque contemporaine concernant Lestat. La fin me semble donc précipitée même si elle n'est pas dépourvue d'intérêt et de certains plaisirs. Elle amorce déjà une intrigante intrigue qui pousse à la lecture des tomes suivants, et elle est l'occasion de revoir des personnages auxquels on s'était attaché.
Malgré ce défaut, je ne peux m'empêcher de considérer ce tome comme un chef-d'œuvre, bien meilleur que le premier tome. L'un de mes critères préférés pour juger de la qualité d'une œuvre et de sa littérarité est le plaisir retiré lors des relectures or je suis de plus en plus impressionné lors de chacune d'elles. Je dois néanmoins mentionner un effet contraire, la relecture d' "Entretiens avec un vampire" en devient agaçante car le personnage de Lestat apparaît à l'opposé de ce qu'il est. Après l'avoir suivi dans cette "autobiographie", il devient méconnaissable dans celle de Louis. Mais ce qui rend la lecture du premier tome aussi agaçante, c'est surtout qu'on se rend compte que contrairement à Lestat, qui vit d'admirations et d'aspirations, Louis se contente de critiquer Lestat et d'affirmer une supériorité qu'il ne prouve pas. C'est un moralisateur, méprisant. Lorsqu'on lit le récit de Louis avant celui de Lestat, on prend pour argent comptant les éternelles critiques de Louis qui passent donc plus aisément. Mais tout de même quel écart entre ces deux tomes ! Quand dans le second, on enchaîne les personnages fascinants, dans le premier le héros/narrateur ne cesse de rabaisser les personnages de l'intrigue. Les déclarations d'amour de Louis pour le genre humain semblent terriblement théoriques et abstraites. C'est d'autant plus étrange de retrouver Louis, transfiguré à la fin de ce second tome. Le retrouver professer son affection pour Lestat alors qu'il ne cesse de déclarer sa haine et son mépris pour lui dans le premier tome. On pourrait y voir un autre défaut de ce second tome. Personnellement, je préfère tout simplement conseiller d'oublier ce premier tome et de commencer directement par le second, malgré le côté culte du premier. Surtout qu'au-delà de la justification des focalisations subjectives opposées des deux tomes, on a vraiment l'impression (confirmée par la relecture du premier tome) que certains éléments se contredisent trop littéralement entre les deux tomes. La suite des chroniques des vampires est pourtant en parfaite cohérence avec Lestat, le vampire.
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le 14 nov. 2020
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