Camille Pascal, ancienne plume d'un de nos Présidents de la République, relate, dans ce qui nous est présenté en couverture comme un roman, les 3 glorieuses de l'été 1830 et leurs conséquences immédiates.
J'avoue que c'est une période que je connaissais très mal, les programmes d'histoire à mon époque (années 80), ayant tendance à enjamber le XIX° siècle depuis la chute de l'Empire jusqu'aux prémices de la première Guerre Mondiale. Ou alors j'avais fait l'école buissonnière à cette époque. lol
Tout part d'une tentative de coup de force de Charles X, successeur de Louis XVIII voulant réinstaurer une forme de monarchie absolue par le biais d'ordonnances interdisant notamment la liberté de la presse et réintroduisant un suffrage censitaire très restrictif, où seuls les plus fortunés ou les 'mieux nés' disposeraient du droit de vote.
Il s'en suit 3 jours d'émeutes dans Paris avec barricades et fusillades à la clé, et surtout multitude de tractations politiques pour éviter le retour de la République et un chaos possible, au profit de l'avènement d'une monarchie plus 'libérale' et moins éloignée du peuple, personnifiée par le Duc d'Orléans, le futur Louis Philippe.
L'ouvrage est extrêmement documenté, précis, d'une densité très forte avec un nombre de personnages conséquents. Camille Pascal invite dans son ouvrage en guest stars des écrivains célèbres comme Chateaubriand, Victor Hugo ou Alfred de Vigny, comme témoins de cette période troublée.
Ca se lit comme un reportage où une chaîne d'information en continue aurait traversé le temps pour relater les divers événements de cette époque. Enfin, c'est l'impression que ça m'a laissé. La construction un chapitre = une journée est d'ailleurs très pertinente.
Bref, c'était passionnant, si tant est qu'on apprécie l'histoire, avec juste un petit bémol, les 100 dernières pages relatant le convoi de la monarchie déchue rejoignant Cherbourg pour un exil outre Manche que j'ai trouvées moins intéressantes, et passablement répétitives (on voyage, on dîne, on se couche).
A partir du sacre de Louis Philippe, Roi des Français, on peut considérer que la messe était dite...