Blues lorrain
Le Goncourt nouveau est arrivé et, à défaut de sentir la banane, il suinte l'ennui et la grisaille d'une Lorraine désindustrialisée où les adultes boivent et tentent de survivre entre boulots au...
Par
le 18 août 2023
23 j'aime
2
Anthony a 14 ans et vit dans l’Est de la France. Attention, pas n’importe quel Est, il vit à Heillange, une ville qui n’existe pas, enfin elle ne s’appelle pas comme ça. On comprend qu’Anthony vit dans la vallée de la Fensch que les noms en « -ange », mais aussi les paysages industriels, l’ombre des hauts-fourneaux, dénonce sans ambiguïté.
« Leurs enfants après eux », c’est donc l’histoire d’Anthony, mais aussi celle de son cousin, de ses parents, celle d’Hacine et de son père, de Stéphanie, de Clém… bref, c’est l’histoire d’une Vallée. Nous les suivrons sur 4 années, 1992, 1994, 1996 et 1998. 4 dates pour raconter la Vallée, 4 étés pour raconter les années 90.
Autant que la Vallée, Nicolas Mathieu nous raconte la fin de l’enfance, la vie qui commence, les déçut des amours et des emmerdes… mais il nous raconte aussi les hommes et les femmes vieillis prématurément, leurs rêves encalminés, leurs destins brisés.
Dans son monde, « Les hommes parlaient peu et mouraient tôt ».
C’est un grand roman : original, dense et prenant, d’une écriture riche, précise et acérée, avec des personnages complexes, attachants et profondément humains, pour le meilleur et pour le pire. Je l’avais depuis longtemps dans mes livres prêts à lire… si j’avais su, je l’aurais lu plus tôt. Maintenant je vais regarde ce que valent les autres romans de Nicolas Mathieu :)
Créée
le 4 sept. 2022
Critique lue 19 fois
D'autres avis sur Leurs enfants après eux
Le Goncourt nouveau est arrivé et, à défaut de sentir la banane, il suinte l'ennui et la grisaille d'une Lorraine désindustrialisée où les adultes boivent et tentent de survivre entre boulots au...
Par
le 18 août 2023
23 j'aime
2
Au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué, lire le Goncourt annuel n’est pas vraiment dans mes habitudes. Vous pouvez y voir une forme de snobisme littéraire comme diraient mes collègues, mais...
le 16 avr. 2019
18 j'aime
5
J'ai eu beaucoup de mal à terminer ce livre, bien écrit certes (peut-être trop écrit ?), mais d'un ennui prodigieux. Aucune tension dramatique ne se dégage de ces 4 étés caniculaires plats et mornes...
Par
le 18 mars 2019
13 j'aime
7
Du même critique
Est-ce que c'est du Stieg Larson ? Non, bien évidemment que non. Est-ce que c'est grave ? Pas tant que cela... Bon, d'accord, le fait d'avoir lu les premiers "Millenium" voici déjà quelques années a...
Par
le 21 sept. 2015
11 j'aime
2
Disclaimer : je suis fan de Fred Vargas et j'adore l'Islande... donc, attention, ma critique et la note que je donne à ce livre sont sans doute biaisés. Vous êtes prévenus. Ceci étant dit, j'ai...
Par
le 16 mars 2015
11 j'aime
1
City on fire est le gros buzz littéraire de ce début d’année : le livre a été acheté par la maison d’édition Knopf pour 2 millions de dollars, Hollywood aurait déjà acheté les droits du livre et, en...
Par
le 14 mars 2016
9 j'aime