Ryu Murakami nous laisse une fois de plus un arrière goût amer avec ce roman qui apparaît d'ailleurs plus comme un document. On ressent très fort le bouillonnement de la ville de Tokyo et plus particulièrement d'un de ses quartiers, Shibuya en suivant les pérégrinations d'Hiromi, lycéenne type, qui cherche le moyen de s'acheter une bague hors de prix. L'écriture de ses aventures se mêle aux bruits de la ville, que ce soit les publicités sonores, la radio dans les taxis, les messages enregistrés dans les telephones-club, les conversations des gens autour de la statue Hachiko, on se retrouve donc dans un flot d'informations en tout genre qui nous permettent de capter l'ambiance des lieux, à tel point qu'on a l'impression d'y être. On se retrouve en empathie avec Hiromi, sans la juger, ni l'approuver et on se demande si elle arrivera à l'acquisition de cette fameuse bague à la fin de la journée, acquisition qui paraissait pourtant si dérisoire au début du roman mais finalement, on accepte cette quête.