« Luca » n'est pas une déception... Mais presque.
On y retrouve les éléments habituels qui font des romans de Franck Thilliez des petits bijoux de la littérature noire et policière : cadavres mutilés, flics bourrus, cliffangher de fin de chapitre qui vous empêche de lâcher le roman... Mais c'est bien ça le problème.
Je trouve que Thilliez a (du moins dans ce livre) du mal à se renouveler, et la surprise ne se fait plus de mon côté : le passage obligatoire chez le médecin légiste, le Dark Net, l’événement glauque/chelou dans lequel les flics se rendent sous couverture... Tout ça sent fortement le déjà-vu, et pas qu'une fois.
C'est peut-être à cause de ça que l'enquête ne m'a pas spécialement intéressée : je trouve le résumé trompeur, et si, pour moi, le fameux Luca ne joue pas un si grand rôle dans l'histoire, je trouve en plus la révélation finale assez décevante.
Ajoutez à ça une critique (assez vieux jeu) sur les réseaux sociaux qui envahissent notre vie que l'on nous rabâche sans arrêt (Je suis bien d'accord avec toi, Franck, mais du coup qu'est-ce qu'on fait ? Ton livre nous apprend ce que l'on sait déjà.), une nouvelle recrue, Audra, assez survolée et dont l'histoire est assez ridicule, et le couple Sharko/Hennebelle qui est de plus en plus relégué au second plan (tout en se posant la sempiternelle question « vie de famille ou carrière de flic? »)... Vous comprendrez pourquoi « Luca » n'a pour moi pas été une déception... Mais presque.