Coup de coeur !
Tout d’abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Le Bélial pour cette jolie découverte. Il est des auteurs dont je me demande comment j’ai fait pour passer à côté, Laurent Genefort est de...
le 29 nov. 2015
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Tout d’abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Le Bélial pour cette jolie découverte.
Il est des auteurs dont je me demande comment j’ai fait pour passer à côté, Laurent Genefort est de ceux-là. Ses premiers livres sont sortis alors que je lisais beaucoup de SF, mais ils ne m’ont sans doute pas attiré l’œil.
Ce qui est bien dommage.
Atypique, ce roman. Le début est fort déroutant. Lum’en, entité multi-millénaire , « pas humaine, ni même organique », est condamnée à l’exil sur la planète « Garance ». « La Marraine des Espèces » apparaît comme une sorte de « déesse créatrice », chapeautant un peu tout. Les passages concernant Lum’en et les Dépositaires sont tellement courts, que je dois avouer qu’ils m’ont un brin frustrée, j’aurais aimé en savoir plus. Mais ce n’est pas le sujet du livre, au fond, cela est clair.
Nous avons donc bien de la SF. Mais de la SF « douce », rien de trop compliqué, à part peut-être la manipulation génétique d’adaptation mais sur laquelle Genefort ne s’attarde absolument pas. Il n’y a donc rien de lourd niveau science dans ce bouquin.
C’est surtout une critique de notre société, de notre façon de fonctionner, de notre cupidité inextinguible versus l’adaptation à son environnement et la symbiose. Un récit très engagé, assez brutal, construit par à-coups, de nouvelles que séparent des dizaines d’années en intermède « Lum’en », qui se pose beaucoup de questions sur ce qu’il se passe à la surface de « sa » planète d’adoption et d’emprisonnement forcé. Construction par "à-coups" qui m’a évoqué un accouchement, et la métaphore n’en est pas si loin, après tout.
L’Humain est ici inutile. Juste bons à détruire l’environnement, exploiter la planète, pour la plupart et surtout éliminer les êtres autochtones, les « pilas », qu’on va décréter « juste sous le seuil d’intelligence limite pour leur laisser leur planète », comme par hasard. Hormis quelques cas individuels d’humains plus éclairés et qui vont servir à l’avancée de la planète. Tout cela ne se passe pas sans violence, sans heurts.
C’est très bien écrit, très bien construit, et finalement s’ouvre sur l’espoir d’une civilisation possible basée sur la coopération et la symbiose avec la nature. C’est un joli coup de cœur en ce qui me concerne, et après Poul Anderson découvert chez Le Bélial avec « L’épée brisée » et dont j’ai lu depuis plusieurs bouquins, toujours avec plaisir, je pense lire d’autres Genefort dans les mois qui viennent.
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le 29 nov. 2015
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