Macbeth, la nuit, le mal et finalement, l'homme.

Macbeth est, à mes yeux, la meilleure pièce du barde. Précisons que je ne les ai pas toutes lues encore, mais cela ne saurait trop tarder.

L'histoire est connu : un duc d'Écosse assassine son roi pour le devenir et souffre des conséquences de son acte.

Plusieurs choses sont à noter pour cette oeuvre :

1) Sa brièveté. C'est une pièce de théâtre, elle doit être présentable. Elle est courte, à l'inverse de Hamlet, par exemple. L'avantage de cette longueur parfaite est que le propos ne se dilue jamais dans du secondaire. Shakespeare réussi le tour de force de proposer une analyse de l'homme de bout en bout, tout en nuance, jamais ennuyeuse.
2) La présentation de l'homme, justement, est tout aussi juste que celle de Hamlet, mais va plus vite au but. La folie, thème centrale de la tragédie danoise, s'impose ici aussi, mais de façon plus ténue, plus intelligente.
3) La métathéâtralité : Macbeth est une leçon de théâtre et le fait savoir, un peu à la manière de Midsummer Night's Dream ou de The Tempest. Les soeurcières sont là pour cela.
4) La langue shakespearienne est sans doute la plus belle de l'anglais. Capable de passer tour à tour de la lourdeur tragique à la comédie légère, d'épouser n'importe quel sentiment, de faire ressortir n'importe quelle idée, elle est polymorphe et incroyable. Les monologues sont superbes de justesse et de beauté.
5) Le rôle de Lady Macbeth, complexe et qui, selon son interprétation, modifie complètement la pièce.

Je ne peux que vous encourager à lire cette pièce, de préférence en anglais, ne connaissant aucune traduction valable.