« Tout Paris riait de moi, et je laissais rire. »

Dans cette très courte nouvelle, Georges Bernanos débutant nous dévoile l’histoire d’un couple confronté à l’agonie de la femme. Cette libération de la vie lui confère le courage et l’audace nécessaires pour révéler à son mari aussi furieux que penaud, qu’elle n’était pas si insignifiante que lui et tout Paris le pensaient.

Cette dame si transparente s’avère avoir agi en véritable diablesse cachée dans l’ombre, commettant les actes les plus atroces envers son mari tout en jouant de son statut de pot de fleur pour faire comme si de rien n’était. Malgré la brièveté du récit, Bernanos réussit placer le drame là où il faut, faisant croître la tension et la colère de manière habile, véritable araignée tissant une toile funeste à l’issue inévitable. Il reprendra cette formule avec Mouchette et le marquis dans Sous le Soleil de Satan, d’ailleurs.

On a donc, majoritairement sous forme de dialogue, les thèmes de l’agonie, de la trahison, du mensonge, de la manipulation et même du meurtre qui sont abordés, polis par la plume froide de Bernanos qui, en peu de paragraphes, parvient à donner une vraie profondeur dramatique à son récit et à véhiculer des émotions.

Ubuesque_jarapaf
7

Créée

le 24 oct. 2023

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