Juste un mot sur ce bouquin de Bataille qui m'a bien moins marqué que l'Alleluiah ou bien L'archangélique, je trouve ça un peu moins abouti, moins extrême, plus sage, disons que j'étais moins emporté par cette folle dévastation qu'est le désir et l'amour dans ces textes que dans les deux autres que j'ai pu citer.
Cependant je me suis régalé, j'avais un sourire jusqu'aux oreilles en lisant ça, même si je me suis moins identifié, je me sentais moins concerné que d'habitude, parce que malgré tout, c'est extrêmement jouissif à lire.
Et je dois dire que ça joue pas mal avec l'urine dans ces textes et que bon, je suis loin de trouver une douche dorée ultra bandante, mais là, franchement Batailla a cette capacité pour la rendre érotique, pour rendre l'action d'uriner sa partenaire extrêmement érotique. Comme quoi, le désir peut naître de n'importe quoi lorsque la puissance du texte permet de rentrer dans ce fantasme, dans cette idée là.
Parce que j'ai beau adorer le Marquis de Sade et de trouver certains de ses textes extrêmement érotiques, malgré la vulgarité, et parfois un côté vraiment dégueulasse et malsain, il n'a jamais réussi à me prendre dans ses délires parfois scatologiques. Contrairement à Bataille.
Bref, ces quelques mots pour dire que ces textes arrivent, encore une fois, à capter ce qu'est le désir, à le retranscrire, même si la volonté de mourir dans les bras de l'autre, de souffrir était plus visible et présente, renforçant encore une certaine dimension tragique et misérable à l'amour dans les deux autres textes cités ce qui fait que je les préfère.