Tous les ans je lis un tome de la Tour Sombre. N'ayant pas réussi à trouver Magie et Cristal chez les bouquinistes, contrairement aux précédant livre, j'ai donc décidé de le commander.


J'avais déjà lu ce roman quelques années après sa sortie (je l'avais pris à la bibliothèque en grand format.) Je me souviens qu'à à ce moment là, c'était un événement car cela faisait six années qu'aucun tome de La Tour Sombre n'était sorti. Je me souviens qu'il venait aussi avec des illustrations "essentielle" pour la compréhension du livre, dans mon souvenir celle-ci étaient magnifiques et lorsque j'ai recommandé le livre, j'ai pris soin d'avoir une édition qui les avaient.


Et .... ho mon dieu, 954 pages !


Autant le dire : c'est beaucoup trop long pour ce que ça souhaite raconter. On sent que Stephen King a la prose facile et qu'il pouvait s'autoriser à sortir des livres de la longueur qu'il voulait. Mais dans l'ensemble, le roman aurait pu être raconté en moitié moins de page au moins. Il y a pas tant de personnage que ça, l'intrigue n'est pas si complexe que ça, et au fond, il y a des moments un poil redondant (oui, on sait que Roland et Susan sont amoureux.)


Après une centaine de page chargées de finir l'intrigue autour de Blaine (et de l'expédier littéralement ad padres) et de remettre le Ka-Tet sur leur chemin (en plus de les faire tomber littéralement dans l'univers du Fléau) on entre dans le corps du récit : un épisode de l'adolescence de Roland, où jeune pistolero, il était tombé amoureux d'une fille de son âge dont le destin sera tragique. Et j'ai bien fait de le relire, car j'avais oublié un grand nombre des intrigues de ce livre.


On y retrouve ce que j'avais adoré dans le premier tome de la Tour Sombre : du western crépusculaire teinté de fantastique. Comme dans tous les western on a droit à une petite ville tranquille, ses personnages, son saloon, son sherif et son maire corrompus dans un pays qui ressemble vaguement au Mexique. Et il y a des confrontation au pistolet dont une très longue impasse mexicaine. Mais dans cet univers on a droit aussi à une sorcière, un cristal magique (façon palantir) un parlé ancien ("si-fait") et des relents d'un monde lointain qui semble être le notre (des vieilles pompes à essence ont un rôle essentiel.)


On a aussi une opposition entre les bons cowboy, Roland et ses copains, des adolescents du côté de la loi et un groupe de renegat corrompus, les chasseurs de cercueils, qui semblent faire bien plus partie d'un western de Sergio Leone tant ils sont crades et sans moralité. Alors oui, l'histoire d'amour entre Roland et Susan fait un peu cul-cul, mais... ils ont quatorze ans. Et c'est, je crois, volontairement un miroir de Romeo et Juliette. (Et il est suggéré que Susan serait tombée amoureuse du premier pistolero qui passe et que ça aurait pu être Cuthbert.)


Dans l'ensemble, mis à part la durée du livre, j'ai pas grand chose à redire : l'histoire est plutôt bien raconté et je n'ai mis que deux mois à avaler le quasi-millier de page. En même temps vu la largesse accordé à King, il y avait peu de chance qu'il rate son histoire. J'aime vraiment bien le côté très "nostalgique" qui transparait de l'histoire, avec la fatalité du destin de Susan qui se ressent petit à petit et la marque des différentes lunes.


Les illustrations ont salement vieillies. Si je les trouvaient cool à l'époque, cet espèce de mélange d'images comme découpée ça donne un côté très 90's à l'image des couvertures de Sandman, mais à les revoir, elles sont terriblement... moches. Je me console en me disant que c'est la vision qu'on a lorsqu'on regarde dans le fameux "cristal du magicien."


Je ne me souvenais plus de ce qu'il se passait à la fin du roman et à le relire, je m'aperçois que les 50 dernières pages forment un épilogue assez superflu :


On aurait pu raconter la même chose sans l'arrivée dans le palais et toute l'allégorie au Magicien d'Oz et le retour dans le cristal. De plus, à quoi ça servait de sauver le bonhomme tic-tac à la fin du tome précédant si c'était pour le buter directement dès son apparition dans ce tome-ci ?

Dans l'ensemble, ça a été mon gros roman de l'été et ça a été plutôt agréable à relire. Bon, près avoir lu ce tome, on s'engage dans de l'inédit pour moi avec les trois romans écrit par King au début des années 2000 (et potentiellement un quatrième qui est juste une interquel.)



le-mad-dog
7
Écrit par

Créée

le 5 sept. 2024

Critique lue 17 fois

1 j'aime

Mad Dog

Écrit par

Critique lue 17 fois

1

D'autres avis sur Magie et Cristal - La Tour sombre, tome 4

Magie et Cristal - La Tour sombre, tome 4
Kalès
9

Critique de Magie et Cristal - La Tour sombre, tome 4 par Kalès

C'est bien simple : on sait comment ça finit, mais c'est tellement bien fait qu'on en chiale quand même. Non seulement le meilleur tome de la série, mais aussi un immense roman hybride, entre la SF...

le 9 sept. 2010

9 j'aime

Magie et Cristal - La Tour sombre, tome 4
auty
6

King retombe dans ses travers, encore...

Et moi qui pensait que Stephen King en avait fini avec ses errements sur sa saga fleuve, j'étais loin d'imaginer qu'il allait s'en imposer d'autres. Après un premier tome introductif et expérimental,...

Par

le 26 janv. 2014

3 j'aime

6

Du même critique

Un chien andalou
le-mad-dog
8

Arrêtez de dire que vous ne comprenez pas ce film !

Un Chien Andalou faisant parti d'une liste de films à voir qu'avait ma copine, je l'ai donc revu. Et c'est limite un passage obligé dans les études sur le cinéma. (Le film était gratuit sur YouTube à...

le 12 janv. 2023

92 j'aime

Blow-Up
le-mad-dog
5

Antonioni ou la métaphore du mime qui fait du tennis !

Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel version....heu.... non...." En fait, il ne fait partie d'aucune de mes listes de rattrapage de films. Bizarre, j'étais certain qu'on me l'avait...

le 22 oct. 2016

54 j'aime

6

Le Dernier Tango à Paris
le-mad-dog
1

Réaliser son fantasme en détruisant la vie de sa comédienne.

Ce film m'a énervé ! Et pour le coup, je m'aperçois que celui-ci m'a presque autant énervé par ses intentions de réalisation que par son propos lui même. Du coup, au lieu de faire une partie...

le 7 sept. 2023

54 j'aime

4