Nous voici au tome 4 de La tour sombre. J'avais déjà lu ce tome ci ( comme les 7 premiers tomes en réalité ) mais je n'en gardai aucun souvenir. Enfin si, je me souvenais que ça finissait mal mais je ne savais pas comment. Après relecture je comprends pourquoi ce roman ne m'avait pas vraiment laissé de trace et l'explication est fort simple : il n'a qu'un intérêt très limité.
Nous retrouvons ici notre ka-tet sur la route alors qu'il vient de vaincre Blaine le Mono ( ce qui n'était pas gagné d'avance ). Alors que le tome 3 avait initié un rythme soutenu et une histoire plutôt passionnante le tome 4 renverse la vapeur et pose l'histoire. Ca aurait pu avoir son intérêt si cette pause n'était pas un retour sur le passé de du pistolero alors qu'il venait juste de recevoir ses armes de Cort.
Alors soyons clair dès le début, je suis un fan du King et là dessus je ne pense pas avoir à prouver grand chose mais me taper les 3/4 d'un roman sur une partie de la jeunesse de Roland et surtout sa peine de cœur j'ai eu du mal. Mais vraiment quoi. C'est parfois dégoulinant de bon sentiments et parfois violent mais la plupart du temps on s'ennuie ferme. Il ne se passe pas grand chose à Mejis et voir Roland en version jeune conter fleurette c'est pas forcément mon truc.
Et tout ça pour qu'au final il parte sans même chercher à se venger ni revoir la douce en question. Il faut avouer que le dénouement ressemble plus à une fin vite expédiée par l'auteur qui commençait lui même à en avoir marre de narrer une telle aventure.
Et encore, si on s'en était arrêté là peut être que le roman n'aurait pas été totalement ennuyeux. Mais non, le retour dans le présent s'accompagne d'un duel contre l'homme tic tac et Walter sous la forme du magicien d'Oz ( et là aucune finesse vu comme c'est martelé ). Duel qui tombe à plat aussi rapidement qu'il ne m'a pas convaincu ( d'ailleurs la seule explication à la présence de l'homme tic tac semble être la possibilité d'une porte, pourquoi s'ennuyer à expliquer une incohérence ... ).
Bien évidement Eddie, Susannah et Jake auront ici une place des plus anecdotique puisque la plupart du récit repose sur la jeunesse de Roland mais à la place on retrouvera de nouveaux personnages ( dont on ne sait d'ailleurs pas comment ils ont fini ).
Bref, ce 4 ème tome est décevant à la fois comme œuvre de Stephen King et comme élément de La tour sombre. Il se lira tout de même bien dans l'ensemble mais ce retour en arrière pesant aurait pu être dilué de manière plus élégante et ne pas donner l'impression d'un rajout en longueur assez dispensable.