Magnus à atterrit dans mes mains par hasard. Je l'ai commencé sans aucune attente. Après l'avoir terminé, je me suis senti bien, mais aussi bizarre. Le style de cette auteure est incontestablement précis, enrichi culturellement et emplis d'expériences. De plus, la justesse de la description est pertinente, et certaines scènes sont de véritables œuvres d'arts , ou en tout cas elles en seraient si un artiste se risquait à les peindre. Enfin, ce qu'il faut retenir, c'est que pour apprécier ce livre, il faut le vivre comme une expérience authentique, originale. C'est une histoire troublante. La construction du roman est atypique. Nous suivons le déroulement de la vie du début à son accomplissement, celle d'un jeune garçon ayant perdu la mémoire de ses jeunes années. Il est profondément attaché à son ours en peluche, qui le suivra jusqu'au dernier fragment. En effet, ce livre est une succession de fragments de sa mémoire, qui nous laisse transparaître un monde aux couleurs singulières. Les sens et les langues étrangères sont très sollicités. C'est un livre plein de synesthésies où se mélangent les ressentis sensitifs. Où se reconstruit par bribes de souvenir la mémoire d'un personnage bien particulier. Une œuvre déroutante que l'on ne peut pas se permettre de découvrir, ou du moins d'essayer !