L'auteur, lui-même interné au camp du Vernet, rend compte de ses diverses observations, souligne sa profonde incompréhension de ses concitoyens et n'hésite pas à dire tout le mal qu'il en pense, chapitre après chapitre. Ainsi, les Corbeaux sont supérieurs aux Hommes et ces derniers ne sont ni plus ni moins que lamentables. On comprend rapidement où il veut en venir et ses réflexions, même si elles sont malignes, justes et pleinement concevables, finissent par se répéter. Et c'est, à mon sens, la limite de l'exercice.
Malgré cela, c'est un ouvrage intéressant qui offre quelques traits d'esprit assez spirituels et parfois très incisifs, de jolies trouvailles et de belles formules. À ce sujet, il est de bon ton de saluer le travail du traducteur, Guillaume Contré, qui rend parfaitement justice à la prose poétique de ce court roman.
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