Après la Nouvelle Zélande et l’Afrique du Sud, Caryl Ferey nous amène en Argentine avec Mapuche, son dernier roman.
Ayant eu le plaisir de me balader dans Buenos Aires au cours d’un séjour en Argentine, et dans certains des quartiers décrits par l’auteur, je me suis glissée dans l’histoire sans problème.
Dès le début du roman, Caryl Ferey nous présente l’histoire ce pays marqué par la dictature militaire de la fin des années 1970 à travers le personnage de Ruben Calderon, rescapé des geôles de la junte militaire et Jana, jeune descendante du peuple mapuche, largement décimé au début du siècle.
L'un des amis de la jeune femme disparait subitement.
Elle s'adresse donc à un détective privé, Rubén Calderon, spécialisé dans la recherche des enfants disparus sous les régimes totalitaires.
Des enfants ravis à leurs parents et donnés aux amis stériles du pouvoir.
Rapidement, il se rend compte qu'il y a un lien entre le disparu et d'autres personnes enlevées et retrouvées mortes.
Jana et Rubén sont des écorchés vif, deux survivants, deux désespérés. Ils vont s'allier pour défier les anciens tenants du pouvoir œuvrant en sous-main comme des bombes à retardement.
Comme les autres romans de cet auteur, on ressent une urgence dans l’écriture mais aussi dans le comportement des personnages.
Et avec Mapuche Caryl Férey poursuit son chemin vers plus de profondeur, plus d'engagement, plus d'humanisme.