Avec Utu, Caryl Férey nous entraîne encore une fois de l'autre côté du globe.
Retour en Nouvelle Zélande sur les traces des maoris et de leur culture ancestrale.
L’auteur nous plonge dans un polar noir, très noir où se mêlent la mort, la drogue et le sexe et où la rédemption n’existe pas.
Dans ce nouvel opus, on découvre Paul Osborne, de retour en Nouvelle Zélande après un exil en Australie, après le suicide de son chef et ami John Fitzgerald qui enquêtait sur une série de meurtres dans Aka.
Venu pour finaliser l’enquête de son mentor et retrouver une hache sacrée subtilisée chez un riche collectionneur d'objets maoris, Osborne va s’enfoncer progressivement, se laisser tenter à nouveau par ses démons et laisser les souvenirs du passé revenir le hanter, notamment celui de son premier amour, Hana, une jeune maorie, qu'il essaie de retrouver en parallèle de son enquête.
Le scénario, particulièrement efficace, s’insère comme les autres dans un contexte politico culturel d’une Nouvelle Zélande tiraillée entre l’économie libérale et les traditions indigènes.
J’avoue que jusqu’à présent j’avais une vision plutôt lisse et terne de ce pays, celle des grands buildings d’Auckland et également des grands parcs nationaux.
Ce sont des aspects que je recherche assez peu lors de mes voyages, étant plutôt attachée à découvrir des pays où la zénitude et la chaleur humaine est de mise...
Et là, j'avoue que désormais, je vois ce pays de manière totalement différente.
Utu, comme précédemment Haka et Zulu, comporte 2 des thèmes que je recherche le plus dans la lecture d'un roman : une intrigue policière dense, sombre et l'évasion.
Antagoniste peut être... mais j'ai aimé dévorer ces 3 polars, très riches au-delà de l'intrigue et qui donnent à réfléchir sur notre société, ses biais et son histoire.
En se documentant sur l'auteur, on découvre que Caryl Férey puise son inspiration dans ses voyages. Et elle semble intarissable....
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