« Marche ou crève » est le deuxième des sept romans publiés à l’origine par Stephen King sous le pseudonyme de Richard Bachman, mais aujourd’hui édités sous son vrai patronyme. Ce livre narre l’histoire de Ray Garraty, un garçon de seize ans qui, comme quatre-vingt-dix-neuf autres adolescents, prend part à la Longue Marche, épreuve annuelle consistant à marcher jour et nuit, sans interruption (pour quelque raison que ce soit) et sans descendre sous les 6,5 km/h, jusqu’à ce qu’il n’y ai plus qu’un seul participant en course.
La particularité de cette marche est que, après trois avertissements, les concurrents éliminés sont froidement abattus par les militaires qui encadrent la course. Ici, point de paranormal, marque de fabrique habituelle de l'auteur, mais un roman d’anticipation servant à dénoncer certains travers de la société américaine.
Étrangement, j'ai apprécié ce bouquin – dévoré en quelques heures seulement – alors même que je trouve l'histoire plutôt plate. Les gosses marchent, marchent, marchent ; ils ne font que marcher puisque s'ils s'arrêtent, ils meurent. C'est là, à mon sens, tout le talent de Stephen King : magnifier un postulat quelque peu étriqué et le rendre addictif en le transformant en une sorte de huis clos à ciel ouvert.
D'aucuns diront que la fin est sans surprise et que l'identité du vainqueur était couru d'avance, et il serait difficile de ne pas leur donner raison. Cependant, l'intérêt du récit n'est pas dans son dénouement, mais dans le déroulement de l'épreuve.
Loin d'être le meilleur des romans de Stephen King que j'ai lu, mais loin d'être dénué d'intérêt.