La chronique littéraire sur les radios de l'Arc jurassien
En fermant Marina, on se dit que Zafón a fait un sacré retour en arrière en ayant l'impression d'avoir eu affaire à une œuvre de jeunesse. Et pour cause, car Marina a été publié pour la première fois en espagnol en 1999.
Marina, c'est l'histoire d'un savant fou non loin du Frankenstein de Shelley. Et celle d'un ado des années 80 qui va lever le voile sur l'un des personnages les plus influents de Barcelone dans la première moitié du XXe siècle.
Mais pour raconter l'histoire, il faut des personnages secondaires qui l'ont vécue ; personnages qui en viennent à conter ce qu'on leur a dévoilé et le rythme devient lourd, lassant, les histoires s'imbriquant les unes dans les autres.
Après L'ombre du vent et Le jeu de l'ange, il me reste ce sentiment que l'auteur réécrit toujours la même histoire : Barcelone, une ambiance brumeuse, des mystères, une narration à la première personne où le «héros» mène une quête.
Ceux qui adorent le décor que Zafón tisse inlassablement dans ses romans seront ravis. Pour le renouveau, il ne nous reste qu'à attendre un vrai nouveau manuscrit !