« […] les noms propres s’éclipsent d’abord, puis les noms communs, enfin les verbes » p. 132 en citant Ribot
« A une distinction spatiale nous substituons une distinction temporelle : les deux termes en sont-ils plus capables de s’unir ? Il faut remarquer que la première distinction ne comporte pas de degrés : la matière est dans l’espace et l’esprit hors de l’espace ; il n’y a pas de transition possible entre eux. Au contraire, si le rôle le plus humble de l’esprit est de lier les moments successifs de la durée des choses, si c’est dans cette opération qu’il prend contact avec la matière et par elle aussi qu’il en distingue d’abord, on conçoit une infinité de degrés entre la matière et l’esprit pleinement développé, l’esprit capable d’action non seulement indéterminée, mais raisonnable et réfléchie. » p. 249
« Ma connaissance de la matière n’est plus alors ni subjective, comme elle l’est pour l’idéalisme anglais, ni relative, comme le veut l’idéalisme kantien. Elle n’est pas subjective, parce qu’elle est dans les choses plutôt qu’en moi. Elle n’est pas relative, parce qu’il n’y a pas entre le « phénomène » et la « chose » le rapport de l’apparence à la réalité, mais simplement celui de la partie au tout. » p. 259