Oui, je préfère Bolitar...
Je me demande maintenant si je n'aime pas mieux dans "l'oeuvre" de Coben sa saga Myron Bolitar plutôt que sa veine "sérieuse" de polars, qui tournent toujours désormais autour des mêmes cauchemars "familiaux" (disparition, mystère de la personne qu'on aime et qu'on croyait connaître, crime remontant d'un passé enfoui, etc.)... En écrivant cela, je me rends compte que même les "Myron Bolitar" ne dévient pas vraiment de ce programme, qui devient pour le moins lassant... Et "Mauvaise Base" en est l'exemple flagrant... Sauf que là, Coben ne se prend pas au sérieux, balance des vannes stupides et très lourdes, empile des situations surréalistes et peu crédibles (la palme cette fois à la bagarre dans le bar de transsexuels !), et finit par nous avoir en glissant une vraie amertume, une sourde douleur au sein de ce capharnaüm sans queue ni tête. Oh, il n'y a rien ici de bien brillant, et avec les années, Coben, qui nous avait bluffé à sa première apparition, a confirmé qu'il n'était qu'un faiseur assez superficiel... En plus, avouons que ses tendances relativement réactionnaires qui s'expriment largement dans les "Myron Bolitar" n'ont rien de très excitant... Mais bon, on ne s'ennuie pas un instant en dévorant ce "Mauvaise Base", lecture parfaite en voyage, en train ou en avion. [Critique écrite en 2010]