Corrigez-moi si j'ai tout faux (j'essaie juste de comprendre un ou deux trucs)

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fuite_des_capitaux

''Lors des deux trimestres précédents le Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, 77 milliards de livre sterling de capitaux ont fui le Royaume-Uni, puis 65 milliards durant le trimestre suivant le référendum, et 59 milliards en mars, au début de la campagne.''

Je comprends donc (fort mal certainement) que lorsque les très riches planquent leur fric dans les paradis fiscaux, il reste deux solutions pour que la monnaie d'un pays ne perde pas toute valeur (imaginaire, comme toute valeur) : promettre comme Liz Truss aux riches de devenir l'équivalent d'un paradis fiscal et de leur laisser tout leur pognon (aux pauvres de financer les institutions et les infrastructures avec leurs impôts à eux) ou bien lorsqu'il est trop tard et que la plus grosse portion du flouze s'en est déjà allée (Comme au Liban ou en Argentine si je me rappelle bien), interdire aux pauvres d'accéder à leur fric. COOOOOOL

Je m'interroge subséquemment : quelles sont les politiques d'investissements des banques des paradis fiscaux? Si tous les riches y mettent leurs petites économies , ça inclut ceux dont les profits ont des origines explicitement criminelles, et qui souhaitent profiter de leur fric en le réinjectant dans l'économie légale, ce qui peut profiter à cette dernière.
N'est-ce pas David Graeber qui m'apprenait que Reagan avait assoupli les contrôles de manière à permettre aux banques d'engranger le bon pognon des trafics de drogue dans leurs succursales off shore, afin de renflouer l'économie américaine grevée par la guerre du Vietnam (il fallait bien que les banques se remboursent des emprunts obligeamment accordés )?

(à suivre pour d'autres méditations oiseuses sur du vent appuyées sur mon ignorance des lois de la mécanique des fluides - entre autres...)

Suite des méditations fluidiques

Et donc "concrètement" l'évasion fiscale c'est quoi? Une bande de génies dit "bon alors le pognon qu'on disait qu'il était dans les banques libanaises, maintenant on va dire qu'il est dans les banques caimanaises, pouf pouf! expatrio dematerialisum!" Ce qui n'est pas dur puisque ledit pognon n'existe que comme quelques lignes de code sur quelques ''serveurs'' (bien que, je l'apprends, les formules magiques de déplacement immédiat soient souvent emmenées sur les lieux de destination dans des mallettes de magicien(ne)s). Oupla, on change quelques caractères et on saute par-dessus une douzaine de fuseaux horaires.
Mais ce genre de modification du ''on fait comme si'' de notre bande de premiers de cordée ne marche que s'il y a consensus généralisé sur le ''on dit que''. Il faut bien que les ''autorités de contrôle "' et la communauté bancaire soient d'accord pour dire que, ouais, le pognon imaginaire il s'est bien déplacé les gars, bravo, magnifique escamotage !
En somme la notion même de ''paradis fiscal'' est tout autant une fiction que la notion de pognon. Le paradis n'existe que si tout le monde se met d'accord pour y croire - enfin, tout le monde parmi les gens dont l'avis compte.
Le fric qui a ''disparu'' d'une banque, ''existe'' sous une forme légèrement modifiée, une trace qui a une existence pour les gens autorisés à décréter que le pognon dématérialisé existe ici ou là, en telle ''quantité''. Sans quoi l' ''évasion '', la ''fraude'', l' ''infraction'' n'existeraient que dans l' esprit rêveur de leurs auteurs. Ils n'ont pas déplacé des lingots, à peine , éventuellement, des ''écritures'', des bouts de papier, des documents non piratables, somme toute, rien de tel que le bon vieux papier pour établir la substantialité de l'immatériel parfois ?

Le fric, c'est dieu sur terre : y'a rien de mieux, et il est omniprésent. Je dirais même que si on veut aider un obsédé du fric à comprendre l'écologie, y'a qu'à comparer le monde à du pognon : tout est lié, une crise à un bout du monde a des répercussions sur tout le globe, la pollution une fois lâchée en un point se retrouve vite PARTOUT . Même les Quantas deviennent limpides : une fois transmutée en valeur fric dans un établissement bancaire virtuel, toute activité devient équivalente, et le flouze du pauvre devient irrémédiablement lié et je dirais même indiscernable du flouze du riche - l'oseille qui ''part'' aux Canaries, c'est aussi bien les économies du retraité que le parachute doré du patron, que les 'bas de laine'' de tous les retraités, et les spéculations sur le bitcoincoin, et sur le mais, et sur le pétrole, et etc.