Sans en dévoiler trop sur le roman, l'histoire se déroule dans les années 1850 jusqu'en 1878 et narre l'épopée sanglante d'un adolescent dans une troupe de mercenaires sans foi ni loi.
Pour un nouveau lecteur, le style de Cormac McCarthy peut paraître lourd, et ses descriptions peuvent paraître souvent inutiles. Mais c'est tout le contraire, il faut lire ce roman, boire chacune de ses phrases en s'imaginant être dans cette époque, être dans cette troupe. Les descriptions donnent à cette oeuvre une vraie dimension cinématographique, car le moindre clignement d'oeil et raclement de gorge y est décrit, donnant ainsi l'impression d'avoir l'image devant soi. Les phrases sont souvent très longues, car la virgule n'est quasiment pas utilisée, remplacée par des "Et" à foison. Mais cela donne aussi une fluidité aux mouvements, aux actions et renforce ce sentiment d'immersion.
Méridien de sang est violent, transpirant, cruel et montre que même le meilleur des hommes a un secret terrible à cacher et peut être amené à la violence animale. On est loin des western spaghetti et c'est tant mieux. Un chef d'oeuvre.