C'est amusant, je viens de lire les autres critiques du site et ça colle complètement à ce que j'ai vécu avec cet ouvrage, à savoir qu'il divise ses lecteurs en 2 camps. D'un côté, ceux qui ont adoré et qui expliquent que le livre a changé leur vie. A l'autre extrémité des notes, ceux qui ont lu ce livre car il leur a été recommandé par un proche et qui ne l'ont pas du tout aimé.
Je me range malheureusement dans cette seconde catégorie. Même s'il n'est pas très long, je l'ai terminé uniquement par respect pour l'amie qui me l'avait prêté et parce que je n'aime pas me faire un avis sans être arrivé au bout d'une oeuvre.
Je ne suis pas un grand lecteur, je ne peux pas vraiment juger le style. En tous les cas, j'ai trouvé ça difficile à lire et pas du tout engageant. Il n'y a pas réellement d'histoire ou de fil conducteur. La majorité du texte consiste à décrire des scènes de la vie de la protagoniste au milieu d'un peuple Aborigène. Du coup, à part le début et la fin, on pourrait lire les chapitres dans n'importe quel ordre, ça ne changerait pas grand chose.
Je rejoins également d'autres critiques négatives du site, à savoir que le point de vue du livre celui d'une Américaine prétentieuse qui semble découvrir un autre pays pour la première fois. Même avant de commencer son voyage dans le désert elle trouve ça incroyable que les Australiens ne mangent pas la même chose que dans son pays.
Pourtant, le message écologique et la remise en cause la société de consommation est tout à fait louable et je ne peux qu'y adhérer. Cependant, c'est un discours assez classique aujourd'hui et j'imagine qu'il était plus subversif à l'époque de la sortie du livre. D'autant plus que le récit est assez vite noyé par des événements mystiques qui détruisent petit à petit la crédibilité que l'on pourrait avoir sur l’authenticité des faits décrits. (Et au passage, il semblerait qu'absolument rien ne soit authentique)
Quant aux Aborigènes du livre, ils ne cessent de dire qu'ils ne portent pas de jugement sur les autres alors qu'ils ne font que ça. Ils appellent tous les humains qui ne vivent pas comme eux des mutants et se nomment eux même le vrai peuple. Pas très subtil. On fait mieux en matière de compréhension de l'autre et d'ouverture d'esprit.
Pour terminer avec un léger spoiler et couronner le tout :
La conclusion est vraiment est d'une grande hypocrisie. L'autrice a apparemment développé un lien primordial avec la nature et découvert ce qui importait vraiment dans la vie. Mais elle fini par être renvoyé chez elle.
La première chose qu'elle fait en arrivant en ville c'est de prendre un bain et de se racheter des vêtements. Parce que les conneries dans le désert, ça va bien 5 minutes mais on est quand même bien content de retrouver son petit confort moderne.
Moi, j'ai trouvé que la fin arrivait trop vite. J'aurais rajouté un chapitre supplémentaire dans laquelle l’héroïne va s'enrichir et vendre des livres en utilisant "l'exotisme" et "le naturel" pour sa campagne marketing...