Grosse déception que ce bouquin qui sur papier pouvait me plaire puisqu'il s'intéressait à la civilisation indienne d'Amérique et à son extermination par les Blancs. A travers le récit, fictif mais plausible, d'un traité entre le chef Little Wolf et Abraham Lincoln qui promet mille femmes blanches aux Indiens en échange de chevaux, le récit tend à démontrer comment le mode de vie de la civilisation indienne n'avait finalement que peu de chance de survie.
Mais avant cela, il faut supporter pendant près de 150 voire 200 pages le récit de May Dodd, une de ces femmes justement qui servira d'épouse. Le début est d'un niais affligeant sans oublier que l'auteur semble user de phrases toutes faites et tellement bateaux qu'elles en deviennent imbuvables. Je n'ai pas nécessairement envie de pointer Fergus du doigt, il s'agit peut-être de la traduction mais dans ce cas, elle est totalement ratée et fait perdre au récit toute valeur.
Passé les amourettes et certaines intrigues franchement très passables ou devinables, le comportement des Indiens, leur mode de vie, leur rapport à la nature et à l'autre, la place de la femme dans la société indienne mise en comparaison avec le récit de May Dodd, la critique de notre mode de vie occidental permet au livre d'avoir un fond par moment extrêmement intéressant.
Le plus surprenant aussi demeure que finalement, malgré le côté niais et affligeant de certains passages, le livre se lit rapidement. Ce qui n'est pas pour me déplaire.