En 2016, Jean-Paul Belmondo a décidé de se raconter . Cela faisait sans doute longtemps qu'on devait le lui demander...
Il s'attarde pas mal sur son enfance, adolescence et ses débuts dans le métier de comédien.
Son livre est un véritable hymne à la vie même si l'on peut par moment sentir de petites fêlures: on peut voir qu'il a été marqué par la guerre 39-45 comme beaucoup d'enfants de cette époque. Et pourtant il a toujours été joyeux. Question de tempérament et d'éducation parce que dans la famille Belmondo on ne se morfond pas: on se bat et on rit ! D'ailleurs avec le recul on se rend compte qu'un film comme "L'as des as" lui ressemble finalement entre la guerre, la boxe et la bonne humeur que dégage ce long métrage de Gérard Oury...
C'est cela qui va lui donner la force de réussir dans ce dur métier de comédien. On voit bien que derrière les paillettes, il y a du travail même si chez lui on peut parler de dons, notamment dans le comique. Il est un véritable clown prêt à tout pour distraire tout le monde.
Il a gardé ce goût même sur les tournages de films. C'est même d'ailleurs le petit bémol que j'aurai sur son autobiographie. On n'apprend quasiment rien de ses tournages alors qu'il a tourné dans plusieurs classiques du cinéma.
Revenons à ses failles, une de ses plus grandes: la haine des critiques ! IL est même assez étonnant qu'un homme qui a connu tant de succès puisse être autant blessé par certaines critiques surtout que l'histoire du 7ème art montre que ces justement critiques se sont souvent trompés.....!
On a le bonheur de voir plein de grands noms débuter en même temps que lui comme Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Michel Beaune, Alain Delon, Annie Girardot etc...!
D'ailleurs son autobiographie est une ode à l'amitié !
Son livre se lit très facilement et rapidement parce qu'il utilise des mots simples avec un langage courant sans effets de styles.
Moins passionnant que "Le fils du chiffonnier" de Kirk Douglas, modèle du genre, il mérite pourtant d'être lu surtout si aimez Jean-Paul Belmondo.