C'est l'histoire de Nuage d'Ecureuil qui... Attendez, quoi ?!

Après avoir lu le premier cycle de la guerre des clans, il allait falloir mettre la pâtée pour me faire oublier Nuage de Feu et ses compagnons. Et pas de la pâtée pour chat domestique ! (blague de merde: check)
Donc j'ouvre en vitesse le livre qui va lever le voile sur cette suite, et...surprise !

On commence donc avec Nuage Epineux en personnage principal, ce qui ne manque pas de surprendre. Je veux dire, avec ses antécédents, on était en droit de s'attendre à un perso un peu rebelle, plein de surprise...
En fait non. Nuage Epineux est pour moi la seule surprise du bouquin. Le reste est plat. Désespérement plat. C'est là qu'on sent que le livre surfe un peu sur le succès de ses aînés en prenant le chemin de la facilité. Plusieurs chats sont touchés par une prophétie mystérieuse et basta, l'histoire commence. Au cours du récit, vous aurez donc droit à des "interventions" du Clan des Etoiles qui, au lieu de s'en tenir au titre de religion comme dans le premier cycle, va devenir une sorte de divinité gardienne excusant à peu près toutes les pirouettes du scénario. Alors lui donner une place importante c'est très bien, mais le ressortir à toutes les sauces dès que les héros rencontrent un problème, ça énerve. Et ça, c'est le premier point négatif du livre.
Ensuite, les héros. Bonne initiative ce coup-ci, on en apprend un peu plus sur les autres clans, là où le premier cycle se concentre surtout sur la vie du Clan du Tonerre. Manque de bol, les nouveaux chats sont tout bonnement ennuyeux. En dehors du personnage de Nuage Noir qui mérite qu'on s'attarde un peu sur lui, tous les autres sont du réchauffé, on en regrette amérement Etoile de Feu, Tempête de Sable et Plume Grise. Ici, même Griffe-de-Ronce ne parvient pas à surprendre, arborant l'archétype du leader courageux qui mène une quête apparement au-dessus de ses forces. Les autres chats font décoration ou ne font qu'accentuer la platitude du scénario.
Alors certes il y a quelques nouveautés, le livre nous guide aussi à travers le point de vue de Nuage de Feuille, apprentie guérisseuse, qui écoppe malheuresement des chapitres les plus longs et ennuyeux du livre, au point qu'on se demande si l'auteur ne cherche pas juste à faire du remplissage. Cette dernière permet également d'introduire le personnage avec le nom le plus tordu de la série, que j'ai nommé...Nuage d'Ecureuil.
Bon, c'est pas comme si son nom était dans le titre de la critique aussi. Mais je me demande quand même ce qu'a fumé l'auteur en nous pondant ce nom. Ou ce qu'ont fumé les traducteurs. L'un des deux.
Bref, tout ça n'est pas pour aider la platitude épouvantable du livre, l'action se limitant quant à elle à quelques péripéties qui n'auront finalement aucun impact sur la fin de l'histoire. Ouais, on retrouve cette impression de remplissage.

Alors Minuit s'en sort quand même avec un 6, ce qui est plutôt généreux. Il faut dire que même si le scénario laisse à désirer, on retrouve quand même la recette qui a fait marcher les six premiers tomes. Le style d'écriture est toujours aussi fluide et l'immersion dans le quotidien des félins fait toujours son petit effet. On prend également du plaisir à retrouver les personnages des autres tomes bien qu'en retrait, ce qui fait sourire. Reste à savoir si les tomes suivant réussiront à relever le niveau...