Désolé Bilbo, ton or est dans un autre château !
C'était avec crainte que je me suis glissé dans la salle de cinéma mes lunettes 3D sur le nez. Il faut dire qu'à part assombrir les 3/4 des films en justifiant des billets plus chers, elles n'avaient pas beaucoup servi jusque là. Mais bon, j'allais voir Le Hobbit, donc rien ne pouvait entâcher mon plaisir.
Et effectivement rien ne pu.
Sauf peut-être le fait que j'ai eu droit à 3h sans entracte, alors que le cinéma garantissait une entracte.
Sauf peut-être le fait que j'ai eu droit à la fin la plus surprenante de tous les temps. Oui, parce que tout le monde ne sait pas que le film est en trois parties.
BREF. Presque rien n'a pu entâcher mon plaisir.
Alors avant qu'on ne m'agresse sauvagement à la gorge, n'ayant pas lu le livre original, je ne ferai aucun commentaire dessus. Mais ce que je retiens du Hobbit, c'est que c'est une de ses rares adaptations qui prend le temps de mettre les choses aux clairs, et qui le fait bien (ceux qui ont vu Harry Potter & co sauront de quoi je parle). Alors certes, l'introduction est longue, très longue pour les plus exigeants, mais elle permet de s'attacher aux personnages et ça c'était pas gagné d'avance. Chacun des nains qui accompagnent Bilbo expliqueront donc une partie de leurs connaissances et de leurs histoires aux cours de leurs long voyage, si bien que l'histoire relève bien plus d'un conte que d'un roman. Ici, on dit adieu à la complexité du Seigneur des Anneaux pour une intrigue à la fois simple mais poignante. On a le droit à tout l'univers du conte, des créatures fantastiques un peu clichées, des héros un peu simplets mais non sans faiblesses et quelques leçons de morales qui viennent parsemer l'histoire, celles-ci accompagnées par le magnifique thème du film qui s'ancre très bien dans l'univers.
Car si le côté fantastique du film est bien sympathique, ce que je retiendrai c'est surtout son thème principal, accrocheur et épique qui rythme tout le récit. Il s'inscrit parfaitement dans l'esprit des personnages, rappelle la Comté, et participe à construire presque toute l'ambiance du film, les décors se chargeant du reste.
Là où le bat blesse, c'est qu'il ne faut pas s'attendre à des plot twist vertigineux. Quand je dis que l'histoire est simple, c'est vraiment très simple. Le caractère des personnages évolue très lentement ou peu, ce qui fait qu'on a à peu près le shéma suivant pendant un bon bout de film :
Une merde arrive > les nains critiquent bilbo qui a peur tout en balançant deux trois stupidités (sauf Thorin mais c'est parce que lui il doit se montrer classe) > les nains se mettent dans une situation pas possible que tout porte à croire qu'ils vont mourir dans d'atroces souffrances > Gandalf arrive et par le pouvoir de sa magie du Deus Ex Machina sauve la situation.
Ah oui, je vous ai dit que le seul personnage censé du film c'est Gandalf ? Bon ben maintenant c'est fait.
Rajoutons à ça que l'histoire tourne autour d'un dragon terrifiant censé être over méchant of the hell, mais qu'aucun moment du film ne montre son corps en entier, et vous comprenez pourquoi je ne lui ai mit que sept.
Malgré tout ça, voyons le tableau d'ensemble : Bilbo est attachant, la fin m'a fait sourire même si je ne savais pas que c'était la fin, les scènes clefs du film sont bien menées, et on retrouve la Terre du Milieu avec ses inombrables secrets. Ah oui, et en plus la 3D n'était pas à chier.
Ca va, pour moi le film remplit bien son contrat !