Paris, janvier 1955 : une inondation envahit la capitale et sa banlieue. Journaliste à l’Humanité, Louis Dragère est mystérieusement convoqué par un dirigeant du parti communiste, pour reconstituer la vie du héros de la résistance communiste Manouchian, alors que l’inauguration d’une rue à son nom approche.
Sur ce sujet a priori connu, l’exemplarité du héros apparaît pourtant encore plus extraordinaire toute sa vie durant, qu’il ne l’était déjà en résistant. Ouvrier autodidacte, modèle des peintres Carzou ou Bedikian, poète, fondateur de revues arméniennes, anti-fasciste convaincu avant d’être communiste, amoureux de Méline et sa famille d’adoption chez les Aznavourian (avec un fameux Charles), et bien sûr, ardent défenseur d’une France qu’il a élue comme patrie après le génocide.
La reconstitution particulièrement vivante de ce Paris inondé est une réussite, et l’on y découvre une communauté arménienne des premiers arrivants, haute en couleur, dans les pérégrinations de Dragère. Les découvertes de cet idéaliste vont pourtant secouer ses convictions, dans une période charnière de l’histoire du communisme en France.