Quand on est une blogueuse sérieuse, on a des catégories bien préparées pour écrire ses billets. On commence par un résumé, ensuite on parle de l’intrigue, puis des personnages et de leurs interactions, ensuite on évoque l’écriture et on termine par une touche d’avis personnel. Ça fait des billets clairs, précis, qui ne perdent pas le lecteur. Bon, comme prévu, je ne suis que modérément sérieuse. Mon plan c’est plutôt 1 du bavardage futile 2 un truc auquel ça m’a fait penser 3 dans quel position j’ai lu ou j’écris le billet et éventuellement en conclusion quelques mots sur le livre. Forcément, ça n’aide pas à ma reconnaissance par la grande presse littéraire, la preuve mes articles ne sont pas repris dans le Monde des Livres alors que bon, je ne m’y opposerais pas franchement. Enfin, faudrait à décider d’une rémunération ou alors d’un SMIG : Servicedepresse MInimum Garanti. Oui parce que bon, je suis tout de même plutôt vénale comme fille, j’aime qu’on m’offre des livres, j’adore ouvrir ma boîte aux lettres et trouver des douzaines de romans dans de jolies enveloppes à mon nom. Ça n’arrive cependant quasiment jamais. Ou alors très rarement. Enfin bon, de toutes façons, on n’a jamais assez de cadeaux, n’est-ce pas ?



Bon, à l’origine, je voulais parler du plan parfait que j’avais préparé pour écrire ce billet, je voulais commencer par un grand 1 la couverture, grand 2 le texte, grand 3 l’auteur(e) et j’aurais terminé par une pirouette, mais bien sûr comme d’habitude je me suis laissée emporter par mes propres idées et j’ai fini par revenir à mon plan habituel. Quasiment trois cent mots et toujours pas ne serait-ce que le titre du roman. Alors que bon, j’aimerais quand même bien parler de Moi, Jean Gabin, parce que franchement j’ai adoré ce roman.



Contrairement à ce qui m’a été demandé, non, ce n’est pas une biographie de Jean Gabin. C’est une biographie de Goliarda Sapienza, auteur(e) sublime de l’Art de la Joie dont je vous ai parlé il y a quelques temps. Elle raconte en quelques mots sont enfance, sa vie de garçon manqué dans les rues de Catane. Le langage, comme l’enfant, est libre et incroyablement intelligent et sensible, on la suit dans une conquête de son individualité et dans la découverte de sa personnalité. C’est un plaisir renouvelé de découvrir ce personnage charmant.



La couverture extraordinaire est en fait une photo de l’auteur(e) prise à l’époque du récit. Arrivée à ce point, ma foi, achetez-le et lisez-le, c’est tout ce que j’ai à vous dire!
Ninaintherain
9
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le 10 sept. 2012

Modifiée

le 10 sept. 2012

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