A travers les souvenirs de son enfance, Goliarda nous raconte la vie de son quartier populaire avec la grâce sautillante et rieuse de la petite fille qu’elle fut. Les tirades percutantes et définitives montrent combien son éducation anarchiste mais rigoureuse voire rigide l’a marquée, son respect pour les petites gens et sa morgue à l’encontre des bourgeois et autres arrivistes, je ne parle même pas des fascistes, est très vivace. De temps à autre, il faut revenir en arrière pour retrouver une filiation, certains passages sont touffus, mais il y a ce petit quelque chose de musical qui trotte dans la tête, de tempérament de feu qui vous enflamme.
J’ai noté l’Art de la joie pour une prochaine lecture.
L’appendice en fin de livre est une biographie succincte mais très renseignée de la vie de l’auteure. Son sentier d’enfance a été déterminant pour continuer la route de sa vie d’adulte. Goliarda a gardé ses fêlures, ses convictions, sa liberté. Les photographies montrent une belle femme au regard puissant et mélancolique.