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Suite à la mort de l’amant de sa mère et donc, des subsides, Franz Huchel débarque à la capitale, Vienne, pour aider Monsieur Tresniek, vieil ami de sa mère qui possède un bureau de tabac-journaux. L’agitation de Vienne lui donne le tournis, mais il s’habitue très vite à son nouveau rythme de vie.
Parlons un peu de Monsieur Tresniek qui a perdu une jambe peinant la guerre de 14. Pas très causant le bonhomme, rien d’autre que son tabac ne compte. Pourtant il sait faire une petite place à Franz dans son local et dans sa vie.
Autour d’eux, la haine du juif est là, surtout lorsque Hitler arrive au pouvoir. Monsieur Tresniek ne veut pas manger de ce pain-là. Il paiera de sa vie son refus d’interdire son magasin aux juifs. Parmi ces hommes, il y a Freud. Le « docteur des fous » l’aidera à prendre conscience et confiance en lui. Je crois que Freud aime à se plonger dans la naïveté du jeune homme.
Cher Franz, vous êtes naïf, vous sortez vraiment de votre cambrouse ! J’ai souri de votre naïveté, de votre amourette avec Anezka, de si petite vertu. Pourtant, derrière il y a la situation politique de l’Autriche que vous suivez en lisant les journaux. Votre prise de position courageuse vous coûtera la vie. J’ai aimé votre bravade lorsque vous avez élevé le pantalon de Monsieur Tresniek à la place du drapeau à croix gammée.
L'écriture, donc la traduction, est alerte, vive. Un livre, lu d’une traite, qui parle, d'une plume faussement légère, de la résistance en Autriche ; il n’y eut pas que des bouchers délateurs, mais aussi des êtres qui ont résisté au nazisme.