Danny, c’est le simplet du village. Il n’a pas toujours été comme ça. Un trop long séjour dans l’eau glacée du lac où ses parents perdirent la vie, l’a transformé en bredin (lire beurdin) comme l’on dit chez nous. C’est un bon garçon qui ne ferait pas de mal à une mouche. Sokowski, l’adjoint du sherif de Wyalusing (Pennsylvanie), un mec violent, buveur, sniffeur, corrompu, violeur…, le sait très bien et il va se servir d’une façon terrible (le mot est faible) de Danny.
La suite dans les pages de ce livre très efficace.
Efficace oui, j’étais obligée de tourner et tourner les pages pour connaître la suite. Pourtant, à trop jouer sur les stéréotypes éculés du bon, de la brute et de la gentille servante, du sherif alcoolique, des gentils patrons… le livre a perdu, pour moi, de l’intérêt. A trop jouer de la gâchette, je ne pouvais m’empêcher de penser à Rambo (bien que je n’ai jamais vu le film).
Le livre est maîtrisé du début à la fin, comme beaucoup de livres de ce genre, vous savez, ces écrivains qui ont tous à peu près le même style car ils ont suivi les mêmes cours d’écriture. C’est le plus gros reproche que je fais à ces écrivains américains.
OK, je vous l’ai dit, c’est un livre efficace. Samuel Gailey est scénariste et cela se voit, mais il m’a manqué un petit quelque chose pour m’attacher aux personnages.