J'ai trouvé ce court essai très brouillon et confus. Il y a de très bonnes idées sur la gestion médiatique et judiciaire d'un viol. Des idées très riches et nouvelles, ou peu entendues.
Et à côté de ça il y a des passages totalement lunaires "si Didier m'avait quitté, j'aurais pu dire qu'après réflexion, il avait une relation d'emprise. J'aurais dit que c'était un viol on m'aurait répondu "je te crois" et j'aurais fini par le croire aussi". C'est déjà compliqué de critiquer le "je te crois" dans une société où les violences sont si nombreuses et si mal prises en charges, mais alors le faire, sans peser le pour et le contre, avec un exemple, et pire qu'un exemple, un exemple de ce qui aurait pu se passer, c'est assez ridicule. Ce qui est dommage car d'habitude la pensée de Geoffroy est moins brouillonne.
Malheureusement, ce n'est pas un exemple isolé. Loin de là. Geoffroy dévoile ce qu'il y a de réactionnaire dans la notion de consentement explicite. Cela pourrait être intéressant mais comme ce n'est pas mis en rapport avec les bénéfices, on en vient à oublier que le problème de la société actuellement n'est pas le nombre de "fausses" déclarations de viols mais les viols. Son livre se retrouve donc quasiment illisible tant ce mépris, je l'espère involontaire, gâche les idées souvent très intéressantes.