Suivre une femme qui a la sclérose en plaques, qui doit vivre en tant que femme, épouse et mère malgré cela fut fort enrichissant et poignant. Connaître ses déboires, ses désillusions, sa lente agonie mais également ses moments de bonheur et d'amour nous donne un aperçu de la maladie à la fois du point de vue des symptômes mais également sur ses effets sur la vie des personnes atteintes et sur leur entourage.
Au niveau de l'édition, ce qui est dommage je dirai c'est le résumé au dos qui ne reflète pas véritablement l'histoire ainsi que le titre français qui nous rappelle les vieux harlequins traînant dans les bibliothèques. Mais ne vous y fiez pas, ce livre promet bien plus que ce qu'il laisse présumer.
En ce qui concerne, le récit en tant que tel, malgré la vision de la vie d'une personne atteinte qui est digne vraiment d'intérêt, je ne porte pas aux nues ce récit qui d'une part je trouve ne prend pas toujours le temps de poser les choses, de creuser les relations humaines, notamment par des sauts dans le temps et des ellipses, ce qui ne nous montre pas vraiment le quotidien du personnage principal mais se focalise plutôt sur des événements. Néanmoins, ce que je n'apprécie vraiment pas ce sont certaines idées véhiculés quelque peu misogynes... Notamment lorsque le personnage principal se proclame comme n'étant pas une "vraie fille" et qu'elle met en avant que la sexualité de leur couple est parfaite car son mari arrive toujours à la faire parvenir à l'orgasme. En outre, nous avons la description d'un couple parfait qui pour autant contient de nombreuses lacunes en terme de communication, ce qui n'est pas forcément une exemple idéal. Ma critique de ce fait peut paraître assez subjective car je ne me sens pas en phase avec les idéaux de pensée véhiculés par l'auteur au travers de son roman qui me semblent, à notre époque, surannées.