Tandis qu'à ton front passe
Un nuage orageux,
Lune, voile ta face
Et détourne tes yeux.
Nous allons en cadence
Et que chacun s'élance
Donnons à cette danse
Nos bonds les plus joyeux,
Ils hurlent en sifflant et l'ardente rafale
Emporte les éclats de leur voix sépulcrale.
II
Pauvre sagesse humaine
Dont le monde est si fier,
Tu te disais certaine
D'un ciel et d'un enfer.
Enfer et ciel, chimére!
On vit au cimetière
Sans Dieu ni Lucifer!
Ils hurlent en sifflant et l'ardente rafale
E1nporte les éclats de leur voix sépulcrale,
III
Oui, c'est au cimetière
Qu'on vit après la mort;
Sur l’oreiller de pierre
Le trépassé s'endort.
Mais quand l’ombre s'étale
Il soulève sa dalle
Et de sa tombe il sort.
Ils hurlent en sifflant et l’ardente rafale
Emporte les éclats de leur voix sépulcrale.
IV
Nous narguons de la lune
Les regards pudibonds,
Nous dansons à La brune
Ainsi que Les démons,
Puis La danse passée,
Sur La pierre glacée,
Prés de notre fiancée,
Mieux que vous nous aimons.
Ils hurlent en sifflant et l’ardente rafale
Emporte les éclats de leur voix sépulcrale.
V
Puisqu'ils oublient si vite
Leurs plus proches parents,
Que leur regret habite
En eux si peu de temps,
Crachons-Ieur ce blasphème :
À Leur ciel anathème!
Anathème à Dieu même!
Anathème aux vivants!
Je suis très sombre en ce moment, je n'arrive à me faire à l'idée que mon ami Piero ne sera plus au bout du fil à 6 H 30 du mat.
Promis, un texte beaucoup plus léger et attrayant la prochaine fois ;)