Moscou sur Vodka par Tzara
Ecrit sous le manteau en 1969, ce roman-poème fut publié en France en 1976. D'un rire tragique, la dérision décape toutes les institutions, les dogmes, les valeurs morales et les gloires littéraires.
Il y a chez l'auteur une grande sensibilité, une souffrance si prenante, une perception aiguisée d'une vie absurde que seul la boisson ; l'ivrognerie lui permet d'échapper, de chercher une joie superficielle et de ne pas tomber dans le plus sombre nihilisme.
Roman ayant une grande part d'autobiographie (voir la vie de l'auteur), c'est une farce d'une grande érudition qui allie l'art du détournement à un style et un rythme effréné.
Car si Vénédict Erofeiev ne croit en rien il a l'élégance du style comme le duc de La Rochefoucauld.