Je suis très surpris par le nombre très faible de notes qu'a cette oeuvre ! C'est quand même le texte ayant inspiré un film plutôt bien connu et bien noté, beaucoup vu par la communauté sc avec ses 11k notes : la palme d'or de 1984 dont ma critique porte le titre ! Elle n'est pas référencé dans les oeuvres en lien mais quand même...
Ce petit livre de 150 pages regroupe un mélange de courts textes, en vers et en prose, écrits par Sam Shepard entre 79 et 81. Il semblerait que ce soit en partie autobiographique.
Comme le nom du recueil l'indique, la plupart des textes sont inspirés ou ont lieu dans des motels. Des motels américains, insalubres, mais néanmoins lieu de refuge pour beaucoup.
Je pense que l'oeuvre perd beaucoup à la traduction. Certaines tournures de phrases sont bizarres et les poèmes sont, pour la plupart, sans intérêt. Peut être est-ce aussi le cas en anglais mais le doute est permis.
Shepard dépeint une Amérique urbaine et rurale, pauvre, triste, pleine de solitude et d'ennui. Mais une Amérique qui est aussi belle, joyeuse, poétique, mystique, attirante et qui apporte le bonheur (temporairement). Des souvenirs d'enfants et d'adolescents, des histoires horribles, étranges, étonnantes sont ainsi regroupées. Son Amérique est au final avant tout vivante. Pleine d'une vie douce, douloureuse, incertaine, imprévue, déprimante, délicieuse, horrible, que Shepard retranscrit ici.
En lisant ce livre j'ai l'impression que Sam Shepard est au dessus. Comme s'il avait compris quelque choses de plus (Comme Thors dans Vinland Saga par exemple !). Il porte sur ce dont il est témoins (même si dans le texte c'est remanié ou seulement inspiré du réel), un regard particuliers, qui semble comme neutre, gris. Les choses ne sont ni bonnes ni mauvaises, ni logiques, ni justes ou injustes. Elles sont.
Enfin c'est ce que j'en comprend mais le mystère de ce ressenti de grandeur demeure. Il ne me reste plus qu'à lire le reste de son oeuvre, pour voir.