Le vent
Ces "murmures à la jeunesse" je ne sais pas à qui ils s'adressent ? Aux jeunes ? pour leur dire : pitié ne me détestez pas, je fais partie des "gentilles" ? Je suis contre la déchéance de nationalité...
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le 17 sept. 2017
10 j'aime
Mon premier essai politique, c'est vraiment pas mon genre d'habitude j'ai ce genre de truc en horreur. Moi j'ai besoin d'une histoire pour lire. Mais bon, je me disais qu'il faudrait bien que j'essaye un peu pour voir et puis il était là comme ça dans une librairie, tout petit, un joli titre, alors je suis repartie avec.
La forme m'intrigue. L'ouverture du bouquin est très pesante d'envolées lyriques presque sans verbe et de métaphores plus ou moins claires. Un peu pesant aussi de multiples références à peine explicitées. Ca ne me dérange pas de faire référence à des tas de gens mais présumer que tout le monde les connait et se contenter de balancer leur nom est un peu dur, surtout si on parle à des jeunes, surtout si on a décidé de le faire toutes les deux lignes. Bon au moins ça m'a donné envie de lire certains philosophes inconnus et de ré-écouter Maxime le Forestier. Comme quoi...
Bref, ça c'est ce qui m'a plutôt rebutée. Et là, en plein milieu du très court bouquin, arrive une dissertation argumentaire sur la déchéance de nationalité. Je ne débattrais pas ici, le message que je veux faire passer c'est que de quelqu'avis qu'on soit, lire cet ouvrage apporte.
L'argumentation est brillante, s'appuie sur des bases solides, des FAITS. Les deux côtés de l'argumentaire sont décortiqués. Bien sur elle a un avis Christiane, mais bon vous le connaissez avant de lire le livre donc ce n'est pas ça qui importe. Ce qui importe c'est pourquoi on peut être pour et pourquoi on peut être contre.
Je réalise la puissance de ce que que mes professeurs avaient tenté de nous inculquer au collège. L'Argumentation, la vraie, avec un grand A. Comprendre pourquoi on peut être de l'avis inverse et expliquer malgré ça pourquoi on croit ce que l'on croit. Avec des phrases d'un français impeccable, claires (heureusement elle abandonne les métaphores à ce moment sinon ça serait imbuvable), méthodiques, factuelles. Et c'est devenu tellement rare je trouve les gens qui savent encore argumenter de façon rationnelle que voilà ça méritait une petite critique et même +1 point tiens, tant qu'à faire.
Bref ce passage qui représente la bonne moitié centrale du bouquin vaut la peine. Pour le reste, eh bien oui il y a une ou deux piques gratuites décevantes, et un constat historique politique aussi pompeux que plein de failles, mais bon n'est pas humain celui qui ne met aucun sentiment personnel dans un bouquin alors bon... Le chapitre à la fin qui raconte les évènements du 13 Novembre vu des membres du gouvernement est également simple et instructif.
A ne pas utiliser comme bible mais très bonne source d'information et cas d'école pour une dissertation de quatrième.
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